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Contraception : Questions / Réponses 31
Article du 28 mars 2005
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Les sujets abordés cette semaine :
_ - Choix d’une méthode de contraception - Arrêt / Oubli de pilule et saignements (Minidril) - Orgasmes douloureux en fin de cycle - Mirena et règles "normales" - Acné et contraception (Androcure et Oromone 2) - Contraception et cancer du sein
- Choix d’une méthode de contraception
J’aimerais savoir si la prescription par ma gynéco de Méliane (avec arrêt de 7 jours) et d’un demi comprimé d’Androcure par jour est une bonne indication pour moi étant donné que : - pour l’instant je ne souhaite pas du tout être enceinte - je souffre de nombreux symptômes assez gênants : oedèmes des jambes, chute de cheveux, pilosité excessive, tendance à l’acné, libido "fragile".
En outre, j’aimerais connaître votre avis à propos de la pose d’un DIU : je suis nullipare mais le problème est plutôt que je n’ai pas de petit ami "fixe". Je ne suis pas pour autant une collectionneuse d’hommes, je n’ai qu’un petit ami à la fois et je pense fréquenter des jeunes hommes qui ne multiplient pas les partenaires eux non plus (rapport au risque d’infections sexuellement transmissibles sous DIU).J’aimerais donc savoir si le DIU peut être une indication pour moi, étant donné que j’oublie assez régulièrement la pilule (2 ou 3 fois par mois et souvent au début de la plaquette !). - A.
Vous auriez effectivement intérêt à séparer les deux problèmes distincts que sont la contraception et les problèmes d ’"hyperandrogénie" (acné, pilosité). Un DIU est une bonne solution, qui n’agira pas sur votre cycle, mais vous laissera le loisir de soigner vos symptômes sans vous préoccuper d’un oubli. Le fait de ne pas avoir de partenaire régulier n’y change rien : qu’il s’agisse de la pilule ou du DIU, vous devrez toujours envisager l’éventualité d’une infection sexuellement transmissible et éventuellement utiliser AUSSI des préservatifs, pour ne les abandonner que si vous avez une relation monogame.
Sur le plan contraceptif, ce sera plus sûr qu’une pilule qu’on oublie (ou qu’on n’a pas envie de prendre en permanence). Le DIU, c’est un "bijou pour l’utérus", comme dit une de mes consoeurs médecins. Vous pouvez le porter avec ou sans homme... et quel que soit l’homme avec qui vous dînez, que vous passiez la nuit avec lui ou non. C’est toute la beauté de cette méthode : elle est toujours prête.
- Arrêt / Oubli de pilule et saignements (Minidril)
Je viens de lire certaines questions/réponses sur votre site, ne trouvant pas de réponse à mon problème, je vous écris donc. C’est assez compliqué ! Habitant depuis 6 mois a l’étranger je n’avais plus de pilule, j’ai demandé a ce que l’on me l’envoie mais celle-ci est arrivée en retard, je ne l’ai donc pas prise au mois de Janvier, j’ai donc eu des rapports protégés tout ce mois ci et le mois suivant. Pendant une semaine et demi de ce mois de Janvier j’ai eu des écoulements rosâtre/rougeâtre épais (genre texture gel) ! Je me demande dans un premier temps si cela était du à l’arrêt momentané de la pilule car cela est revenu une fois le mois suivant, alors que je l’avais reprise.
Pourriez vous m’éclairer sur cela dans un premier temps, à savoir si cela est du à l’arrêt de la pilule...?? Un autre souci...j’ai eu mes règles il y a deux semaines, et je suis partie en vacances, étant avec des amis, la fête, etc... J’ai omis pendant 3 soirs de la prendre. J’ai donc décidé de l’arrêter une fois rentrée sachant que cela ne servait plus à grand chose ! Depuis maintenant 3 jours j’ai comme des règles mais un peu plus épaisses et "visqueuses", s’étant largement estompée aujourd’hui (normalement mes règles durent une semaine complète !).
Je prends "Minidril". J’espère que vous pourrez m’éclairer sur cela, n’ayant pas de couverture médicale où je suis je m’adresse dans un premier temps à vous. H.
En fait, vous devez retenir deux choses :
1° pendant qu’on la prend, la pilule empêche l’ovulation ET l’apparition des règles (elle fait croire au corps de la femme qu’elle est déjà enceinte). Quand on l’arrête, même brièvement (2 ou 3 jours) les saignements réapparaissent 4-5 jours après l’arrêt et si l’arrêt est supérieur à 7-8 jours, une ovulation peut se produire.
2° les "règles" qui apparaissent après un arrêt de pilule ne sont pas de vraies règles et ne peuvent pas vous servir de repère, ce sont seulement des saignements liés à l’arrêt des comprimés. Les "saignements anormaux" que vous décrivez, à partir du moment où ils sont intermittents, sont effectivement à mettre sur le compte de la pilule et des modifications qu’elle opère sur la paroi intérieure de l’utérus.
Par conséquent
1° après un oubli, reprenez toujours votre pilule dès que possible, même si vous saignez. Oui, ça "sert à grand-chose". Même si vous n’avez pas pu la reprendre à la date prévue, il suffit d’une semaine entière de prise ininterrompue pour que vous soyiez à nouveau protégée. Donc, plus tôt vous la reprenez, mieux c’est.
2° les saignements qui apparaissent quelques jours après un oubli n’ont aucun caractère de gravité, et ils finissent par s’estomper au bout de 8 à 10 jours de prise régulière ininterrompue.
3° gardez toujours une plaquette de secours dans votre sac à main, pour le cas où vous partez de chez vous. Vous l’utiliserez si vous oubliez votre plaquette courante...
- Orgasmes douloureux en fin de cycle
Je vous adresse une question que je n’ai malheureusement jamais osé poser à aucun de mes gynécologues, faute d’un certain manque de ’chaleur humaine’ de leur part ou d’une certaine timidité à aborder ce sujet de ma part. En fin de cycle, je ressens de vives douleurs ressemblant à des douleurs de règles lorsque j’ai du plaisir. Je précise que ces douleurs, inexistantes en début de cycle, s’intensifient au fur et à mesure de l’avancement de mon cycle. A quoi cela peut-il être dû ? J’ai l’impression d’être seule à connaître ce problème. Cela peut-il être dû à mon utérus (rétroversé) ? F.
Ce que vous décrivez n’est pas du tout rare, en fait et s’explique très simplement. (mais les femmes n’en parlent pas et les médecins n’y connaissent rien). Au fil du cycle (j’imagine que vous avez un cycle naturel, non modifié par une contraception hormonale, mais ça se voit aussi chez les femmes qui prennent la pilule), les hormones fabriquées par les ovaires entraînent parfois un oedème (gonflement) des tissus qui entourent l’utérus en même temps qu’ils font "gonfler" la paroi intérieure de l’utérus. L’utérus est un muscle qui se contracte en permanence, même quand on n’est pas enceinte. Il a été montré qu’au moment d’un rapport sexuel, sous l’effet des substances contenues dans le sperme, l’utérus se contracte pour "aspirer" et permettre l’ascension des spermatozoïdes.
En fin de cycle, quand l’utérus est gonflé, oedématié, il est plus sensible (c’est ce qui explique que les règles soient douloureuses : les contractions de l’utérus, très intenses, sont destinées à éliminer les tissus gorgés de sang qui se sont développés pendant les 25 jours précédents). Donc, au moment de l’orgasme (et juste après), l’utérus en se contractant peut faire mal, surtout en fin de cycle. Ce n’est pas lié à la position de l’utérus (car vous auriez mal tout le temps) : la rétroversion est une variante normale de la position de l’utérus, qui concerne 1/3 des femmes, et la plupart ne le savent pas, jusqu’au jour où on le leur dit.
Pour éviter d’avoir mal, je vous suggère de prendre de l’ibuprofène (2cp, soit 400 mg) au repas du soir, les 5-7 derniers jours du cycle. Cela suffit souvent à diminuer l’oedème de l’utérus et à éviter les contractions douloureuses. C’est aussi un bon traitement des règles douloureuses, pour les mêmes raisons. Une autre solution pourrait être (mais je comprendrais que vous n’ayez pas envie de le faire...) d’utiliser des préservatifs en fin de cycle, car ce sont le plus souvent les substances contenues dans le sperme qui déclenchent ces contractions, quand elles entrent en contact avec le col de l’utérus...
- Mirena et règles "normales"
J’ai un stérilet Mirena depuis bientôt un an, tout se passe très bien, plus de migraines, bonne tolérance, règles moins abondantes voire inexistantes certains mois, sauf que ce mois ci, j’ai eu des règles "normales" (saignement normal, durée 4 jours ) est ce "normal" ? Je sais que chaque personne réagit différemment à ce stérilet mais je voulais savoir s’il était possible d’avoir des règles dites normales une fois ou deux fois dans l’année ?!!! O.
Oui, c’est tout à fait possible d’avoir des règles deux fois par an avec un Mirena. Ou avec un implant. Ca arrive aussi chez les femmes qui prennent la pilule sans interruption (pour ne pas avoir de règles, justement). La pilule ou l’hormone du Mirena ralentit la croissance de la muqueuse (paroi intérieure) de l’utérus, qui s’épaissit en principe au fil du cycle et qui se détache périodiquement (les règles : c’est cette paroi, gorgée de sang, qui se détache).
Mais le Mirena n’empêche pas tout à fait cette croissance. Alors, parfois, au bout de quelques mois, certaines femmes ont des règles. Et elles sont de nouveau tranquilles pendant plusieurs mois. C’est donc un phénomène qui ne doit pas vous inquiéter. Ce qui pourrait être plus gênant serait de saigner chaque jour en permanence pendant plusieurs semaines. Si cela survenait, il vaudrait mieux consulter, pour voir si c’est lié au Mirena (ça l’est rarement, sauf pendant les toutes premières semaines après la pose) ou à une inflammation du col, par exemple, qui peut provoquer des saignements intermittents.
Mais sinon, vous pouvez passer les 4 prochaines années en toute tranquillité. J’ajouterai qu’en Angleterre, on dit aux utilisatrices de Mirena qu’elles peuvent le garder plus de 5 ans. Il est démontré qu’il est efficace jusqu’à 7 ans d’utilisation. Donc, si vous le gardez 6 ans...
- Acné et contraception (Androcure et Oromone 2 )
J’ai 18 ans et demi et depuis que je suis réglée (à l’âge de 12 ans), j’ai de gros problèmes d’irrégularité des cycles. J’ai eu mes règles parfois 2 fois par mois et de l’acné avec micro-kystes. Pour remédier à tout ça, ma gynéco m’a d’abord prescrit Minesse que j’ai pris pendant 3 mois mais l’acné était trop importante et elle m’a alors prescrit Androcure en association avec Provames. J’ai pris ce traitement pendant 1 an et l’acné avait disparu. Je l’ai arrêté car j’avais trop de problèmes intestinaux (constipation ou diarrhée) et plus de libido. Sans parler de la circulation sanguine altérée et d’une humeur souvent maussade.
Hélas, l’acné est revenue de plus belle et la gynéco m’a redonné Androcure associé avec Oromone 2 il y a peu de temps. Croyez-vous que cela pourra vraiment stopper cette acné microkystique sans les effets secondaires, et en combien de temps ? Sinon, existe-t-il autre chose pour mon cas typique de dysfonctionnement hormonal ? La gynéco que j’ai n’est pas très bavarde ni sympathique d’ailleurs, contrairement à vous. Elle m’a dit que j’avais une déficience lutéale et les ovaires dystrophiques dus à ma jeunesse. Pourtant tous les jeunes de mon âge n’ont pas mes problèmes ! C.
Je suis un peu perplexe devant l’attitude de votre gynéco : le Provames et l’Oromone... c’est la même chose. Et pourquoi ne pas vous avoir prescrit une pilule, tout bonnement, au lieu de vous bombarder tout de suite avec de l’Androcure ? Minesse est une pilule très faiblement dosée en oestrogène (or, c’est l’oestrogène qui agit sur l’acné), elle aurait pu choisir une pilule en contenant plus (Varnoline, Cilest, Effiprev, il y en a des flopées). De plus, s’il fallait vraiment vous ajouter de l’Androcure, elle pouvait vous en donner à doses progressives. Bref, je comprends que ce soit très difficile pour vous d’avoir affaire à quelqu’un qui ne parle pas et n’explique rien.
Mais il est certainement possible de vous donner un traitement qui soit actif sur l’acné sans vous donner d’effets secondaires. Si vous en avez, vous pouvez déjà commencer par prendre votre traitement un jour sur deux seulement. Cela peut suffire à améliorer votre acné en réduisant les effets secondaires. Et lorsque votre acné se sera améliorée, vous pouvez arrêter l’Androcure et demander à prendre une pilule "oestrogénique" (comme celles que je cite ci-dessus), qui évitera que l’acné revienne...
Une question : serait-il envisageable que vous consultiez quelqu’un d’autre, qui "cause" un peu plus et avec qui vous pourrez demander des explications ?
- Contraception et cancer du sein
J’ai 23 ans et je suis une heureuse porteuse d’un stérilet Sertalia depuis environ 1 an et demi. J’ai lu le rapport de l’ANAES (que certains médecins devraient s’empresser de lire). J’aimerais comprendre pourquoi le fait d’avoir des antécédents familiaux de cancer n’est pas en règle générale une contre indication à la prescription de contraception hormonale, alors que le fait d’avoir eu un cancer ou d’être porteur d’une mutation d’un gène BRCA (qui ne signifie pas que l’on va obligatoirement développer un cancer) en est une.
Pour résumer, quels sont les effets de la contraception hormonale chez une femme ayant eu un cancer qui ne sont pas présents chez une femme n’ayant pas eu de cancer ?
Le problème est que certains gynécologues affirment qu’il n’y a aucun risque à prendre une contraception hormonale malgré des antécédents familiaux de cancer, peut-être parce qu’on n’a pas d’étude précise à ce sujet. On peut en effet comprendre que ce type d’étude n’ait pas été réalisé ; la contraception hormonale étant relativement récente et les facteurs de risque de cancer nombreux. Cependant le fait de ne pas avoir de preuve que les antécédents familiaux du cancer du sein et la contraception hormonale ne font pas bon ménage ne permet pas d’affirmer le contraire.
Ce point m’interpelle ; je ne prends pas la pilule entre autre parce que j’ai de nombreux antécédents familiaux de cancer du sein. J’ai eu plusieurs contacts avec différents gynécologues avant d’en trouver un qui acceptait de me prescrire un stérilet. Raison (évoquée) des différents refus que j’ai eus : nulliparité, évidemment !
Au sujet des avis négatifs des médecins je vous expose rapidement ce que m’a dit un gynécologue par téléphone à l’époque où je cherchais à avoir un stérilet : "Si vous n’avez pas accouché vous ne trouverez jamais de médecin qui acceptera de vous prescrire un stérilet, à moins peut-être d’aller consulter dans le sud, mais alors il vous fera ça au noir..." ... pourquoi dans le sud ? ... je suppose qu’il voulait évoquer un milieu fortuné avec des médecins corrompus, et au noir comme si c’était illégal et dangereux. Bref que dire... Rien je pense.
Après une IVG (pour cause de préservatif perforé dans les débuts de ma relation avec mon conjoint et malgré la prise de Norlevo consécutive) et sept mois de prise de pilule difficilement acceptée psychologiquement et physiquement, je suis aujourd’hui très contente d’avoir enfin pu trouver un gynécologue qui n’a pas refusé une patiente supplémentaire et contente de porter un stérilet qui me convient parfaitement. Le meilleur moyen de contraception est celui qui est décidé par le couple en toute connaissance de cause. V.
Pour comprendre pourquoi la réponse est nuancée, il faut savoir qu’un cancer du sein n’apparaît pas quand on découvre une "boule" dans un sein. Quand on trouve cette boule, cela fait au moins 20 ans (VINGT ANS) que des cellules cancéreuses se multiplient au point d’atteindre un nombre (plusieurs millions) suffisamment grand pour former une boule. C’est pourquoi on trouve rarement des cancers du sein avant 30 ans : il faut 20 ans de développement à partir du moment où... le sein apparaît (donc, vers l’âge de 10-12 ans). Avant, il n’y a pas de cellules du sein, donc pas de cellules cancéreuses dans le sein.
Il y a beaucoup de facteurs de risque de cancer parmi lesquels : l’absence de grossesses, le tabac, les antécédents familiaux, etc., mais le premier facteur de risque de cancer du sein, c’est... l’âge ! : 1 cancer pour 100 femmes à 45 ans, 3% à 55 ans, 5% à 65 ans. Vous observez que 5 femmes sur 100, ça n’est pas la majorité des femmes !
Certains cancers du sein (pas tous) sont stimulés par l’oestrogène contenu dans les pilules combinées. C’est pour cela qu’il est déconseillé par exemple de prendre à partir de 50 ans un traitement substitutif de la ménopause sans avoir fait de mammographie : les oestrogènes risqueraient de "faire flamber" un cancer non détecté auparavant.
Pour les mêmes raisons, on ne prescrit jamais de contraception hormonale aux femmes souffrant d’un cancer du sein non traité ou non guéri. Cinq ans après guérison, l’utilisation des progestatifs est considérée comme possible, mais les oestrogènes restent contre-indiqués.
Les études internationales ont montré que si le risque de cancer du sein s’élève un peu chez les utilisatrices de pilule, cette augmentation de risque disparaît 10 ans après l’arrêt de la pilule. Plus précisément, on a calculé que : - chez 1000 femmes qui n’ont jamais pris la pilule, à 45 ans, on trouve 10 cancers du sein - chez 1000 femmes qui l’ont prise jusqu’à 35 ans, puis ont arrêté, à 45 ans, on trouve 11 cancers du sein. La différence est si faible qu’elle n’est peut-être pas due à la pilule.
Autrement dit : les femmes qui veulent prendre la pilule jusqu’à 30-35 ans puis utilisent ensuite des méthodes sans oestrogènes (pilule progestative, DIU, implant), n’ont pas plus de risque d’avoir un cancer du sein à 45 ans (âge où on voit apparaître la majorité des cancers) que les femmes qui ne l’ont jamais prise.
En revanche, les femmes qui prennent la pilule au moins 5 ans (avant 35 ans) présentent moins de cancers de l’ovaire et de l’endomètre (intérieur de l’utérus) que les femmes qui n’ont jamais pris la pilule. Par conséquent, même si la pilule provoque 1 cancer du sein de plus (ce qui n’est pas prouvé), elle est, globalement, bénéfique puisqu’elle protège contre deux autres cancers, très graves (et moins facilement curables que le cancer du sein). On a en effet de plus observé que les cancers du sein découverts chez les anciennes utilisatrices de pilule sont moins graves (moins étendus) que chez les non-utilisatrices. C’est peut être dû au fait qu’elles se font mieux suivre, mais c’est aussi plutôt réconfortant.
Dans l’état actuel des choses, les spécialistes britanniques considèrent que les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein, même si le risque est un peu plus élevé chez elles, peuvent utiliser la pilule jusqu’à l’âge de 30-35 ans. Dix ans plus tard, à 45 ans, leur risque de cancer ne sera pas différent de ce qu’il serait si elles n’avaient jamais pris la pilule.
C’est complexe, alors j’espère que j’ai été clair.
Je suis heureux que vous ayiez trouvé un gynéco pour vous poser un DIU. Je trouve votre démarche tout à fait légitime. Même si les choses sont plutôt rassurantes en ce qui concerne le cancer du sein, je comprends parfaitement qu’on ne soit pas à l’aise en prenant la pilule quand on a des antécédents familiaux. C’est tout l’intérêt des autres méthodes (DIU, méthodes hormonales sans oestrogènes) qui devraient être plus souvent prescrites et conseillées à toutes les femmes. Pas seulement celles qui ont des antécédents.
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