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L’usage de la parole - politique du « Winckler’s Webzine »
par Martin Winckler
Article du 22 octobre 2011

Le Winckler’s Webzine - si j’en crois les compteurs SPIP du site - a reçu... 4 896 000 visites entre le 30 août 2003 et le 26 mars 2009. Depuis trois ans, il reçoit environ un million de visites par an. Il n’est jamais inutile de rappeler ou de repréciser sa ligne éditoriale. C’est le but de cet article.

En 1840, dans son ouvrage De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville observait que ce qui faisait la force des citoyens dans un pays démocratique, c’était de s’associer dans la réalisation de projets communs. Or, pour s’associer, pour travailler ensemble, il faut que les hommes puissent, chacun à leur tour, prendre la parole. Il faut que chacun ait les mêmes droits et les mêmes possibilités de s’exprimer.

Prendre la parole

A Hyde Park (Londres), dans le « Speaker’s Corner », n’importe qui peut monter sur une caisse en bois et dire ce qu’il veut. Des centaines d’orateurs et d’auditeurs y débattent, chaque année depuis des centaines d’années, en toute liberté.

Pouvoir et parole à la radio...

La différence entre prise de pouvoir et prise de parole, entre parole dominante et parole subversive, j’en ai fait l’expérience (et, si je peux me le permettre, la modeste démonstration) pendant un an, à France Inter.

La parole du pouvoir est verticale, sans réplique, ne supporte ni contestation ni rectificatif.
La parole subversive conteste, s’adapte, s’obstine à discuter les dogmes. Elle évolue sans cesse pour s’adapter au monde, et elle se partage.

Ce site est un lieu d’échanges horizontaux et de partages, pas un lieu de pouvoir et de discours vertical.

Une « ligne éditoriale » simple et obstinée

Le Winckler’s Webzine est loin d’être aussi fréquenté que France Inter, et son impact infiniment plus modeste. Mais il fonctionne. En le créant, mon objectif était initialement simple, obstiné, rudimentaire.

Je ne voulais pas lancer un syndicat ou un parti, une secte ou une école, un grand mouvement de communication ou de lobbying. Je voulais bien sûr continuer ce qu’on m’avait donné l’occasion de faire sur une radio publique mais aussi publier le « petit journal » dont je rêvais quand j’étais enfant puis adolescent, le dazibao que j’aurais voulu afficher sur les murs tous les jours pour exprimer ce que je savais, ce que je pensais, ce que je ressentais. Mes doutes, mes certitudes et mes révoltes.

C’est en souvenir d’un temps où l’expression n’était pas aussi libre qu’aujourd’hui que ce site existe [1] : non seulement pour partager ce que je crois ou crois savoir, dans le prolongement de ce que j’écris dans mes livres, mais aussi pour donner la parole à quiconque prend la peine d’écrire pour s’exprimer. Ça ne changera pas le monde, mais pour chacun, individuellement, c’est important.

Depuis ses débuts, le Webzine accueille donc des textes écrits par des visiteur(se)s, des lecteurs/trices. À mon humble avis, si j’étais seul à l’alimenter, il n’aurait aucun intérêt. Je ne suis pas seulement écrivain, je suis avant tout lecteur. Ce qui m’intéresse, plus que tout, c’est ce que les autres ont à raconter. Ce qui m’enrichit, c’est ce que les autres partagent, et éventuellement écrivent. Ce site est donc conçu pour être un lieu de débat, de partage et d’échanges.

Même s’il n’était pas ancré dans ma fidélité à une aspiration ancienne, ce désir de partage est à la source même de la création du Webzine : quelques semaines après la fin de ma chronique sur France Inter, Vincent Berville, webmestre émérite, m’a suggéré de poursuivre sur le net l’expérience ébauchée sur la page du site que Radio France m’avait confiée puis enlevée. Comme je n’avais pas le temps de construire un site, il m’a bricolé celui-ci. Le Webzine est donc né grâce à quelqu’un qui avait envie de me lire « en ligne » et qui m’a donné, sans que j’aie rien demandé, les moyens d’y écrire. Il est né d’un partage. Il ne saurait vivre sans partage.

C’est une démarche simple. On peut la trouver simpliste, mais c’est la seule que j’aie à proposer. Et elle suffit amplement.

Ce qu’on trouve ici est partial, partiel et personnel...

Je suis écrivain, je rencontre des lecteurs, alors tout naturellement il est question ici des bouquins que je publie. Je poste des articles ou des informations les concernant, je dresse la liste des lieux où l’on m’invite et la date à laquelle on peut me rencontrer.

Vous pouvez aussi trouver un long roman inédit en ligne : Les Cahiers Marcoeur, ainsi que certains de mes textes, peu connus ou écrits pour arteradio.com, mis en forme et en ligne par Violette Moriarty.

Je suis médecin, une rubrique de ce site est consacrée à la médecine, et je publie des textes qui parlent de la relation de soins, du comportement ou de la formation des soignants.

Jusqu’à fin 2008, j’ai travaillé dans un service hospitalier qui s’occupe de contraception : beaucoup d’articles de ce site sont consacrés à la contraception, la sexualité, au désir et au non-désir d’enfant et je publie ici des textes ou des contributions ou des expériences qui en parlent, et les réponses « pratiques » aux questions qu’on me pose, patiemment mises en forme par Violette Moriarty et mises en ligne pour que tout le monde en profite. Le savoir et le savoir-faire sont faits pour être partagés.

Depuis 2009, je vis à Montréal, Québec, je suis chercheur en éthique du soin. Il y a des articles du site qui abordent les relations soignants/soignés, la maltraitance, la souffrance des soignants. Il y en avait déjà avant. Il y en aura encore plus désormais, je pense.

J’aime les séries télévisées, la littérature populaire, les comic-books, et une section leur est consacrée. Elle n’est pas aussi développée que je l’aimerais (il y a tant à dire) mais elle ne demande qu’à grandir...

Deux rubriques sont consacrées aux courriers et témoignages et à divers autres textes écrits par visiteurs et internautes, spontanément ou en réaction à d’autres textes.

En revanche, vous ne trouverez pas de forum sur ce site : il me serait impossible de le modérer ou de l’animer. Et les forums ne manquent pas sur le web.

... mais les personnes qui s’y expriment sont nombreuses

J’invite volontiers ceux et celles qui s’intéressent aux mêmes sujets que moi à m’écrire et à me confier leurs textes. Certains visiteurs néophytes trouvent ma démarche « démagogique » et se demandent si je n’appelle pas aux contributions des uns et des autres pour les utiliser à mon profit. Si j’en crois la majorité des courriers que je reçois, ce n’est pas ainsi que la majorité des visiteurs le perçoivent, et encore moins ceux qui ont un ou plusieurs textes en ligne. Mais si vous redoutez d’être « exploité » en contribuant à ce site, s’il vous plaît, ne m’écrivez pas.

Si vous avez envie de vous exprimer sur l’un des thèmes abordés (ou sur un thème qui vous paraît lié), vous êtes le/la bienvenu(e). Je ne vous garantis pas que je vous publierai, mais je vous lirai toujours, soyez en sûr(e). Si vous voulez m’écrire, j’ai plusieurs adresses, en fonction des sujets.

Quels sont mes critères pour publier ? Des critères subjectifs : « j’aime/je n’aime pas » ; « je trouve le texte intéressant » et, plus subjectif encore : « j’ai envie de le publier ». C’est certes arbitraire, mais je publie les textes de personnes avec qui je ne suis pas d’accord, ce qui permet de faire vivre les débats.

Je n’ai pas non plus d’arrière-pensée commerciale : pour arpenter ce site ou y contribuer, vous n’avez pas besoin d’acheter quoi que ce soit. Quand je rencontre des lecteurs dans une bibliothèque ou une librairie, mes livres sont disponibles pour ceux que ça intéresse. Mais personne n’est obligé d’emprunter ou d’acheter. De même, dans ce site, mes livres sont cités, et des liens dirigent vers des libraires en ligne, mais personne n’est obligé de cliquer dessus. Le Webzine est un site de débats et de contributions, pas un site de vente d’idées par correspondance.

Les lettres et compte-rendus d’expérience personnelle sont publiés, au choix de l’auteur, sous son nom ou le pseudo qu’il m’indique. Je ne demande pas systématiquement l’autorisation de l’auteur, parce que je présuppose que si vous m’écrivez, c’est pour vous faire entendre, et pas seulement de moi. Si vous ne voulez pas du tout que votre texte/lettre soit publié en tout ou en partie, précisez-le d’emblée. Une fois le texte ou la lettre en ligne, si l’auteur change d’avis, je le retire à la première demande. Le Webzine est un lieu d’expression, ce n’est pas un camp de prisonniers. Et ceux qui s’y expriment assument ce qu’ils écrivent.

Lieu ouvert, lieu imparfait

Je suis heureux de faire vivre ce site aujourd’hui, de le partager et d’y recevoir des milliers de visites chaque jour, mais n’en faites pas autre chose que que ce qu’il est - un site artisanal, partial, subjectif, ouvert et aussi imparfait que ceux qui l’alimentent.

Quelques précisions importantes, une fois pour toutes :

Tous les débats sont ouverts, et il n’est pas interdit d’être vif (c’est du texte : ça ne tue personne) mais je ne publie ni insultes nominatives ni appels au meurtre, ni remarques ou déclarations méprisantes ou haineuses à l’égard d’une personne ou d’un groupe. L’internet est grand, il y a d’autres endroits pour ça. Le Webzine est un lieu de partage et de contestation, mais on n’y trouvera ni délation nominative, ni appel à la haine.

Ce n’est pas un catalogue de vérités absolues, mais un lieu d’échange des expériences et des informations.
Ce n’est pas le journal d’un parti ou d’une secte, mais un lieu de communication entre individus autonomes.
Ce n’est pas un organe de propagande, mais un lieu d’expression et de réflexion.
Autrement dit, même si c’est le « site-personnel-de-Martin-Winckler », je ne le considère pas comme un lieu sacré. J’y écris ce que je pense et publie des textes qui m’intéressent, mais je ne crois pas que tous ces textes soient « supérieurs » à ce qui s’écrit ailleurs.

Alors, merci de ne pas le croire non plus. (Oui, je sais, tout le monde peut se tromper...)

Inévitablement, vous trouverez ici des textes plus ou moins aboutis, des redites, des contributions bizarres. Vous aurez peut-être l’impression qu’il s’agit d’un site « désorganisé ». Ce n’est pas faux. Le Webzine est un « speaker’s corner ». C’est un lieu d’expression, il n’y a pas de service d’ordre.

Ne vous attendez pas à ce que les textes (les miens, les vôtres, ceux des autres) soient publiés avec une régularité ou une célérité irréprochables ou avec la logique éditoriale d’un quotidien : nous ne sommes que deux à préparer les articles et je suis le seul à décider (et donc, à assumer) ce qui est posté ou non. Je reçois BEAUCOUP de courrier. Il m’arrive d’égarer des textes, ou même d’oublier qu’on me les a envoyés. J’ai beaucoup de travail en dehors de ce site, je ne suis pas une machine et je ne suis pas non plus un grand obsessionnel. Je suis seulement un type qui fait ça en plus de tout le reste de son boulot. Par plaisir et par fidélité.

Bienvenue.

Martin Winckler

Les sentiment et les idées ne se renouvellent, le cœur ne s’agrandit et l’esprit humain ne se développe que par l’action réciproque des hommes les uns sur les autres.

Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique


[1Tout comme c’est en souvenir de ce temps que j’ai écrit Les Trois Médecins, par exemple

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