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Comment les chats font-ils pour ronronner ?
15 octobre 2002
Article du 6 septembre 2004

Quand on pose une question, on s’expose à ce que la réponse en soit : « Nul ne le sait ». Et justement, pour ce qui est des ronronnements du chat, c’est le cas.

Car, mine de rien, il n’est pas facile d’identifier un bruit aussi mystérieux que le ronronnement félin.

On en est encore à formuler des hypothèses. La plus répandue voudrait que le ronronnement soit dû à la contraction très rapide des muscles du larynx et du diaphragme. Ces contractions feraient vibrer les cordes vocales. Une autre hypothèse avance que deux membranes situées derrière les cordes vocales serviraient d’organes vibratoires. Une troisième hypothèse fait intervenir la circulation sanguine : la veine cave, un gros vaisseau qui ramène le sang jusqu’au coeur vibrerait et sa vibration serait amplifiée par les cavités respiratoires : bronches, trachée et sinus (les cavités du crâne qui servent à réchauffer l’air que l’on inspire).

Si on ne sait pas comment, on sait à peu près, en revanche, pourquoi les chats ronronnent. Les chatons le font dès l’âge de 2 jours, en têtant leur mère, et pendant la toilette. Leur mère répond par un ronronnement continu, qui indique qu’elle est détendue et bien disposée à leur égard. De sorte que le ronronnement est à la fois un signe de bien-être (du chaton), un signe sécurisant (de la mère), et une manifestation de plaisir (de l’un et de l’autre).

Le ronronnement peut également traduire un stress ou une émotion intense. L’émotion en question est habituellement agréable, mais pas toujours : un chat peut ronronner lorsqu’il est blessé, une chatte en donnant naissance à ses petits et d’autres alors qu’ils sont à l’article de la mort ! Selon les chercheurs, le mécanisme du ronronnement produirait des endorphines, une substance calmante de l’organisme, ce qui expliquerait pourquoi les chats ronronnent même lorsqu’ils souffrent.

Mais le ronronnement est surtout un mode de communication, car félins des deux sexes ronronnent lorsqu’ils approchent un chat qu’ils considèrent comme dominant. Mais c’est aussi un mode de communication vis-à-vis de l’homme, et il témoigne de la dépendance de l’animal. De même que le chaton, en ronronnant, demande à sa mère de s’occuper de lui, le chat adulte exprime à l’homme, en ronronnant, son besoin de nourriture, d’affection ou de soins.

La meilleure preuve c’est que le chat attire les caresses par son ronronnement et répond aux caresses par le même ronronnement. Cela dit, tous les chats ne ronronnent pas. Il y a de gros ronronneurs et de petits ronronneurs.

Ce qui est plus étrange, c’est que le ronronnement du chat semble également bénéfique aux humains. Même s’il existe des allergies aux chats, on sait que les enfants souffrant de certaines maladies chroniques (rhumatismales ou cardiaques, en particulier) vont mieux lorsqu’ils ont un chat.

Aux États-Unis, les détenus d’une prison ont été autorisés à accueillir et adopter les chats errants autour du pénitencier. Les animaux sont devenus un lien positif entre le monde carcéral et l’extérieur, et ont redonné goût à la vie à ceux des prisonniers qui étaient dépressifs. Au canada, on a étudié aussi la possibilité d’admettre les chats en hôpital gériatrique et on a constaté que l’activité physique, l’humeur et les relations entre les personnes âgées, les autres patients et le personnel s’amélioraient...

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