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Petit éloge des séries télé

Voir aussi :

Les médecins de Tourmens
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- Martin Winckler en numérique
- En souvenir d’André : dialogue avec Jean-Paul Hirsch
- Le cycle romanesque des Médecins de Tourmens.
- "En souvenir d’André" : Martin Winckler interrogé par Médiapart
- Le Chœur des femmes (P.O.L)
- « Elle » à aimé le Chœur des femmes.
- "La maladie de Sachs" en DVD
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- Une lecture de "La Maladie de Sachs"
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"Les Trois Médecins" sur Arte Radio
La transcription du "Single"
Article du 17 septembre 2004

Fin juin, l’équipe de ArteRadio.com m’a demandé d’enregistrer un "single" - trois minutes trente de webradio dont je ferais ce que je voulais. Je venais de corriger le manuscrit des Trois Médecins, qui allait partir chez l’imprimeur. Le résultat sonore peut être écouté en cliquant sur ce lien.
Le texte qui suit en est la transcription.
MW

En 1973, je suis rentré en fac de médecine, et je croyais qu’en fac de médecine, on apprenait à devenir soignant. Et puis j’ai découvert que c’était pas ça du tout. Moi, j’avais un soignant à la maison, qui était mon père, et qui était le soignant parfait, le soignant idéal, et puis en plus c’était un père formidable. Donc je pensais que si je devenais soignant, ce serait devenir quelqu’un comme lui, et que les études de médecine, c’était fait pour faire des soignants comme lui. Et puis, pas du tout...

Et mes études de médecine, ça a été le pire moment de ma vie. Et j’avais à peine fini, j’avais pas fini encore, je me suis mis à écrire un grand roman qui traduisait mon désarroi face à la vie qui s’ouvre devant soi quand on a fait des études auxquelles on croyait et qui n’ont pas été ce qu’on attendait.

Et puis ce roman, je l’ai arrêté, j’en ai écrit un autre, qui a été publié, et puis j’ai fini le premier roman, qui s’appelait Les Cahiers Marcoeur, et ce roman n’a pas été publié, lui. Il est resté dans les limbes. Alors maintenant, il commence à exister, parce que je le mets en ligne, trente ans après, sur mon site internet, qui s’appelle martinwinckler.com.

Et en même temps que je le mettais en ligne, j’ai rédigé, en trois mois et demi, quatre mois, le roman que je voulais écrire il y a trente ans mais que je pouvais pas écrire parce que j’avais trente ans de moins, et qui s’appelle Les Trois Médecins. Les Trois Médecins, c’est les études du personnage de La Maladie de Sachs, qui s’appelle Bruno Sachs, dans les années 70, dans une faculté de médecine imaginaire, dans une ville imaginaire qui s’appelle Tourmens, et je voulais écrire un roman d’aventures, un roman de formation, un roman d’amour, un roman politique, un roman tragique, un roman comique, et je savais pas comment j’allais faire ça.

Et puis un jour, j’étais sur mon scooter -les bonnes idées me viennent toujours sur mon scooter- et je me suis mis à rigoler, parce que je me suis dit : mais y’a un type qui a déjà fait ça, écrire un grand roman d’action, un grand roman d’amour, politique, tragique, etc. Y’a un type qui a déjà fait ça, et il a fait ça avec Les Trois Mousquetaires. Alexandre Dumas a fait Les Trois Mousquetaires.

Je me suis dit : je vais raconter les études de Bruno Sachs, en reprenant exactement la structure narrative des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas. Et je me suis mis à rire. Et quand je me mets à rire, c’est que je sais pas si l’idée est bonne, mais en tout cas, l’idée me plaît, l’idée m’emplit de joie.

Et voilà. Trois mois et demi après, je viens de finir d’écrire le livre, il va partir chez l’imprimeur demain, les dernières corrections sont rentrées, et en fait j’ai écrit le livre que je voulais écrire depuis trente ans, c’est-à-dire que c’est extrêmement émouvant parce que j’ai l’impression que c’est mon premier livre, et c’est vrai dans une certaine mesure, que c’est mon premier livre, parce que j’ai commencé à l’écrire il y a trente ans, et en même temps, c’est un livre qui clôt un cycle. Avec beaucoup d’énergie, avec beaucoup d’amour et beaucoup de désespoir, avec beaucoup de sentiments militants aussi, et voilà.

Aujourd’hui j’arrive, et puis je vous raconte ça...

Transcription : Louise Kelso-Bartlebooth.

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