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La pilule : oubli, arrêt, et prise continue (Contraception : Questions / Réponses 46)
Article du 1er août 2005

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Les sujets abordés cette semaine :

- Précisions sur l’oubli de pilule
- Problèmes consécutifs à l’arrêt de la pilule
- Arrêt de la pilule estroprogestative après 50 ans ?
- Minesse en continu
- le DIU peut-il bouger ?
- Mirena et allaitement


- Précisions sur l’oubli de pilule

J’aimerais avoir une précision : quand vous notez :
"Oubli d’un des 7 derniers comprimés de la plaquette : commencez tout de suite, sans interruption, la plaquette suivante. Vous n’aurez pas de règles ce mois-là, ce qui n’a aucune importance."

J’ai oublié un des derniers comprimés et l’ai pris 12 h30 après l’heure a laquelle j’aurais dû le prendre, puis je arrêter ma pilule comme prévu et avoir mes règles ? Quand je reprendrai mon contraceptif, serai je couverte tout de suite ?
E.

Les informations que je donne sont fiables, mais évidemment, les cas spécifiques, comme le vôtre, se situent dans la "zone d’incertitude" inhérente à tout ce qui concerne le fonctionnement du corps : la biologie n’est pas une science exacte. Certaines utilisatrices de pilule n’oublient jamais un comprimé, et ovulent quand même. D’autres oublient souvent des comprimés et n’ovulent pas malgré l’oubli, car la pilule endort leur ovulation de manière durable. En principe, un oubli de 12 heures est sans problème mais quand ça fait 12 heures 30 ? J’ai le sentiment que vous êtes inquiète à l’idée d’être enceinte, mais aussi à l’idée de ne pas avoir de règles.

Alors voici une solution simple, qui vous sécurisera sans supprimer vos règles : au lieu d’enchaîner la plaquette suivante tout de suite ou de reprendre votre pilule au bout de 7 jours, recommencez-la au bout de 4 jours seulement - autrement dit, le jour où vos règles apparaîtront, probablement. Cela va décaler votre prise de pilule (vous ne la commencerez et ne la finirez plus les mêmes jours de la semaine) mais ça vous permettra d’éviter une ovulation ET d’avoir tout de même des règles.



- Problèmes consécutifs à l’arrêt de la pilule

J’ai 27 ans et vous avais contacté il y a quelques mois (mois de février) car je devais arrêter la pilule Cycléane 30 pour prendre la pilule Jasmine au moment de mon départ en voyage de noces. Aujourd’hui ça fait 2 mois et demi que j’ai tout arrêté. N’ayant pas eu mes règles pendant 2 mois, ma gynéco m’a conseillé de prendre du Duphaston pendant 8 jours. Le lendemain de l’arrêt du Duphaston j’ai eu des sortes de règles qui ont duré 3 jours puis se sont arrêtées un jour et sont revenues pendant un jour. Si on considère que le début de ces "règles" était jour 1 alors je suis maintenant au jour 12 de mon cycle.

Mes problèmes sont les suivants :
- des petits boutons sur le torse et en haut du dos et quelques boutons sur le visage : menton, mandibule essentiellement
- des plaques de pellicules grasses sur le cuir chevelu qui m’ont provoqué de grosses irritations d’où une semaine de traitement avec de la cortisone.

Je m’inquiète vraiment car pendant mon adolescence mes règles étaient irrégulières et j’ai eu énormément d’acné (2 traitements Roaccutane... mais seule la Diane 35 a été efficace ( je l’ai donc prise pendant 11 ans mais ai du l’arrêter à cause de problèmes veineux)) et j’ai peur que ça recommence. Ma gynéco me dit de ne pas m’inquiéter car le fait d’arrêter la pilule après 11ans de prise entraîne souvent un dérèglement hormonal et il faut le temps que tout rentre dans l’ordre. Mais je ne sais plus quoi croire et penser.

Pourriez vous, SVP, me donner votre opinion sur le sujet ?
Est-il fréquent qu’après l’arrêt d’une pilule prise pendant de nombreuses années, les femmes aient un dérèglement hormonal passager causant l’apparition de boutons ???
A.

En fait, les réponses se trouvent dans le récit de vos antécédents :

"Pendant mon adolescence mes règles étaient irrégulières et j’ai eu énormément d’acné"

La pilule (quelle qu’elle soit) est contraceptive en ayant un effet principal : elle met le cycle en sommeil, car elle fait croire à l’organisme qu’une grossesse est déjà en cours. De sorte que l’ovulation ne se produit plus, et les règles non plus. Les règles que les utilisatrices de pilule ont tous les mois sont uniquement dues à l’arrêt des comprimés - qui entraîne des saignements artificiels. C’est pourquoi on peut d’ailleurs parfaitement s’en passer.

Or, le cycle NATUREL des règles est conditionné par la fréquence des ovulations. Quand une femme ovule tous les mois, elle a des règles tous les mois. Quand elle n’ovule pas tous les mois, elle n’a pas de règles tous les mois. Par conséquent, lorsqu’une femme n’a pas de règles tous les mois, c’est parce qu’elle n’ovule pas tous les mois.

Votre cycle était irrégulier avant de prendre la pilule et il va le redevenir maintenant que vous ne la prenez plus, car le cycle (régulier ou non) est une donnée génétique qui ne change pas. Le malheur, c’est que les médecins qui prescrivent la pilule ne le précisent pas. Ils laissent entendre que la pilule "régularise" le cycle, mais n’expliquent pas qu’en réalité, c’est une régularisation artificielle, et que ce cycle (qui est conditionné par l’ovulation) redeviendra ce qu’il était à l’arrêt de la pilule.

C’est ce qui se passe aujourd’hui.
L’arrêt de la pilule ne provoque pas de "dérèglement", à proprement parler : le cycle hormonal redevient ce qu’il était avant. Mais comme ça fait 11 ans que vous vivez avec un cycle artificiel parfaitement "lisse", vous avez perdu l’habitude d’avoir un cycle irrégulier...

Pour les plaques et les boutons, de deux choses l’une : ou bien ils sont apparus entre l’arrêt de votre pilule et la prise de Duphaston. Auquel cas, il s’agit de phénomènes liés à l’acné, qui réapparaît en l’absence de pilule - ou bien ils sont apparus depuis que vous avez pris du Duphaston, et elles sont probablement la conséquence du traitement (qui peut parfaitement entraîner ce genre d’effet secondaires). Il est très possible que ce soit plutôt ça l’explication. Si c’est le cas, ils vont s’atténuer avec l’arrêt du Duphaston.

J’imagine que si vous avez arrêté la pilule, c’est pour être enceinte. Si tel n’est pas le cas, évidemment ne tenez pas compte de ce qui suit pour vous, mais ça peut rendre service à des femmes qui, autour de vous, ont ce type d’inquiétude à l’arrêt de la pilule. Il paraît évidemment moins facile de débuter une grossesse quand on a un cycle irrégulier, mais ça ne l’est pas vraiment. Ce qui complique les choses, c’est le stress : l’angoisse et l’inquiétude bloquent l’ovulation.
Alors, lorsqu’on veut être enceinte et que ça ne "prend pas tout de suite", il faut s’armer d’une seule chose : de patience.

Gardez à l’esprit quelques notions bien connues des spécialistes de la fécondité :
1° - il y a plus de couples pressés que de couples stériles
2° - une grossesse débute dans l’année qui suit l’arrêt d’une contraception (quelle qu’elle soit) dans 95 % des cas
3° - lorsqu’un couple a des rapports sexuels non protégés on considère qu’il n’y a des problèmes de fécondité que s’il n’y a toujours pas de grossesse au bout de 2 ans
4° - les spermatozoïdes masculins vivent cinq jours (5) - alors il n’est pas nécessaire d’avoir des rapports sexuels tous les jours pour être enceinte. Deux fois par semaine, c’est largement suffisant...

Si ces boutons sont dus au Duphaston  : combien de temps, d’après vous, faudra t’il pour voir la situation s’améliorer ??

Je pense qu’en 3 semaines, un mois ça s’estompera beaucoup.

Si par contre ces boutons n’étaient pas dus au Duphaston alors là est-ce que, d’après vous, je risque de me retrouver pleine de boutons comme à 15 ans ??

Non, probablement pas. Il est possible que vous en ayez de nouveau, mais il est rare que ça réapparaisse comme à 15 ans.

Si l’acné doit revenir, combien de temps après l’arrêt de la pilule revient-il en général ??

Quand elle est importante, elle revient tout de suite. Apparemment, ça n’est pas le cas, puisque vous n’avez eu des soucis qu’après avoir pris du Duphaston, donc au bout de plusieurs semaines. Personnellement, je ne vous en aurais pas donné en connaissant vos antécédents. Vos règles vont revenir spontanément. Les règles que vous avez eues sous Duphaston sont aussi artificielles que sous pilule. Et le Duphaston peut lui aussi décaler ou bloquer momentanément l’ovulation, alors...

D’autre part, même si mes ovaires ont été mises à l’arrêt pendant 11 ans de pilule est ce que durant ces années mon système hormonal n’a pas évolué ?? Car je ne suis quand même plus une ado !!

Votre système hormonal n’est pas "mauvais" en soi. Il n’y a pas de cycle "normal" ou "anormal", il n’y a que des variantes (cycle long, cycle court, cycle plus ou moins régulier) - comme il y a des variantes de peau ou de couleur de cheveux, ou de taille. Votre tolérance cutanée est apparemment meilleure qu’à 15 ans (c’est le plus fréquent). Mais la régularité du cycle s’installe une fois pour toutes dès la première ou les deux premières années de règles.

L’acné des femmes adultes est-elle si catastrophique que cela ?? Car je n’ai pas l’impression de croiser beaucoup de femmes qui en ont.

Il y en a, mais ce n’est évidemment pas la majorité des femmes.


- Arrêt de la pilule estroprogestative après 50 ans ?

J’ai 51 ans et je prends Adepal depuis 20 ans environ. J’ai des migraines lors de la semaine de privation. Mon médecin vient de me prescrire Climaston et me demande d’arrêter Adepal. Je suis inquiète car je supporte très bien Adepal et j’aimerais bien continuer car je pense que Climaston peut favoriser une prise de poids. Je suis très sportive, je pratique le semi-marathon et je ne veux en aucun cas prendre du poids. Puis-je sans risque continuer Adepal ou est-il préférable de passer au Climaston  ? Je n’ai pas de problème de santé et je viens de passer une mammographie normale.
C.

La question que vous posez est légitime, car la limite de 50 ans pour l’arrêt des estroprogestatifs est arbitraire... mais fondée sur les études statistiques.
Le problème est le suivant : au-delà de 50 ans, la prise d’estrogènes de synthèse par voie orale s’accompagne de complications vasculaires (risque de phlébites, d’embolies, d’hypertension) qui l’emportent sur les avantages. Autrement dit : votre médecin vous demande d’arrêter l’Adepal par prudence, et à mon sens, il est difficile de le lui reprocher (si vous aviez 45 ans, je trouverais que c’est tôt, mais là, vous êtes au-delà de ce qui est admis jusqu’ici).

Ca ne veut pas dire que vous ne pouvez pas continuer à prendre un traitement par progestatifs + estrogènes, d’ailleurs, le Climaston en contient aussi, mais il contient des estrogènes naturels, beaucoup moins susceptibles d’entraîner des effets secondaires. C’est donc une prescription logique. La seule question qui se pose est : est-ce que vous êtes ménopausée ? Si vous prenez l’Adepal sans interruption depuis plusieurs années, il n’est possible de le savoir qu’en vous faisant des dosages appropriés. C’est intéressant à savoir car le Climaston n’est pas contraceptif, lui... Et en principe ne doit être utilisé que chez les femmes dont la ménopause a été confirmée.

Si vous ne preniez pas de poids avec l’Adepal (qui contient des hormones similaires, mais plus puissantes...) je ne pense pas que vous en prendrez avec le Climaston. Mais si vous n’êtes pas encore ménopausée, rappelez-vous que la ménopause s’accompagne souvent d’une prise de poids, avec ou sans traitement. Dans la mesure où vous êtes active et même sportive, ça devrait rester très limité de toute manière.


- Minesse en continu

J’ai actuellement 23 ans, et je prends la pilule depuis que j’ai 18 ans. J’ai d’abord été sous Méliane pendant un peu plus de 3 ans, et ensuite sous Minesse, depuis moins de deux ans. Ma gynécologue m’a prescrit cette nouvelle pilule car je me plaignais de maux de ventre pendant mes règles, qui s’étaient accentués depuis quelques temps.

Bref, depuis 5 mois environ, je suis très fragilisée dans les jours qui suivent la fin de mes règles : une crise d’herpès (génital), puis mycoses dans les 4 mois suivants, et ce mois-ci, après avoir démarré un traitement de prévention contre les mycoses, je n’en ai pas eu mais j’ai gagné à la place une infection urinaire... Je sais que les raisons de toutes ces infections peuvent être diverses, mais je pense que je suis maintenant fragilisée, et mes règles et le port de tampons ne doivent rien arranger...
Pensez-vous donc qu’il serait bénéfique pour moi de ne plus arrêter ma pilule, et ainsi ne plus avoir de règles ?

D’autant plus que cette période reste souvent synonyme de douleur pour moi... Je n’avais jamais entendu parler de cela avant, et donc je ne sais pas encore l’avis de ma gynécologue à ce sujet, mais j’aimerais avoir le vôtre !
C.

Si j’ai bien compris, vous êtes actuellement sous Minesse. Mais vous dites vouloir prendre la pilule sans interruption pour ne pas avoir de règles. Voulez-vous dire : "Sans prendre les comprimés blancs (pour ne plus avoir de règles)" ? Si c’est cela, bien sûr, vous pouvez le faire, en sachant que parfois, la prise de Minesse sans les placebo s’accompagne, au bout de quelques mois, d’un "spotting" (saignement vaginal léger, mais parfois tenace). Ce n’est pas grave, mais il faut le savoir, pour que ça ne vous inquiète pas.

La prise sans interruption sera probablement très efficace pour éviter les crises d’herpès génital. Il est possible que ce que vous nommez mycose soit en fait une inflammation qui persiste après la crise d’herpès, et que cela s’arrange aussi. En tout cas, rien n’interdit à votre âge la prise de pilule en continu (donc, en jetant les comprimés blancs de Minesse), et ça vaut la peine d’essayer.


- le DIU peut-il bouger ?

J’ai pris connaissance de toutes les informations citées sur votre site concernant la pose de stérilet, et j’ai trouvé vos articles très intéressants. J’ai, toutefois une question par rapport à un problème auquel je suis confrontée, je suis une jeune femme de 30 ans (ayant 1 enfant), et je me suis fais poser un stérilet le 13 Juin dernier. La pose s’est très bien passée.
Je me demande dans quelle mesure le stérilet peut "bouger" par la suite (au cours d’un rapport par exemple...), est il possible que mon partenaire "sente" le stérilet ? Et qu’il le blesse légèrement ? Car il semblerait que ce soit le cas.
E.

Il arrive que le DIU bouge... mais c’est principalement parce qu’il a été mal posé.
En principe, un rapport sexuel ne le fait pas bouger. (ou alors, peu de DIU tiendraient en place... !!! )
De deux choses l’une :

1° vous avez mal, et vous saignez. Il est très possible qu’il soit mal placé (inséré trop bas) et effectivement, votre ami peut sentir la partie basse du DIU. Il faut le retirer et en insérer un autre correctement.

2° vous ne sentez rien, vous n’avez aucun symptôme, mais votre ami sent quelque chose, qui le "pique". C’est très probablement le fil, qui est peut être trop long et qui peut être raccourci simplement.

Dans un cas comme dans l’autre, il est nécessaire que vous revoyiez un médecin, pour qu’il vous examine et vous dise si le DIU est apparent ou si c’est simplement le fil qui est un peu long.


- Mirena et allaitement

J’allaite exclusivement ma fille de 3 mois et je n’ai pas encore eu de retour de couches. Pour l’instant, j’utilise des préservatifs, mais ma gynécologue m’a conseillé dès le retour de couches de mettre un Mirena... J’hésite car ma fille est un "accident" (un beau et heureux accident ceci dit) sur un UT380 qui s’est déplacé et est passé dans le col de mon utérus. Ma fille étant un 3e enfant, je n’en désire plus d’autre... Mes questions sont donc :
1 - Le Mirena est-il tout à fait sûr ? Et s’il ne reste pas en place ???
2 - Passe-t-il dans le lait ? Quels retentissements sur mon allaitement ?
3 - Quelles seraient les conséquences sur la santé de ma fille ?
N.

Je comprends votre hésitation, mais :

1° Le Mirena est beaucoup plus efficace que le UT 380 (parce qu’il n’agit pas de la même manière). C’est actuellement la méthode la plus sûre après la ligature de trompes. Si vous demandiez une ligature de trompes, on vous imposerait de toute manière un délai de réflexion de 4 mois + les délais pour la programmer... Donc, vous avez tout intérêt à vous faire poser le Mirena en attendant, il sera plus sûr que rien !!!

2° Les expulsions de DIU au cuivre sont plus fréquentes que les expulsions de Mirena car l’hormone du Mirena diminue beaucoup les contractions de l’utérus qui sont à l’origine des expulsions... De plus, je pense que votre gynéco fera hyper-attention en vous le posant, et vous pouvez lui demander de vous revoir 1 mois ou 2 plus tard pour vous assurer qu’il n’a pas bougé. S’il n’a pas bougé les deux premiers mois, il est très peu probable qu’il bouge ensuite (personnellement, je n’ai jamais vu d’expulsion tardive avec un Mirena)

3° pas de problème avec l’allaitement : donc, pas de conséquence pour la santé de votre fille.


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