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Contraception et sexualité : le texte des émissions
Texte de l’émission "Les Maternelles" diffusée entre le 31 mai et le 4 juin
Article du 7 juin 2004
Pourquoi tant de femmes privilégient-elles la pilule ?
Parce qu’elles n’ont pas le choix ! Trop de médecins français ne connaissent que ça et trop ne prescrivent que ça. On ne leur apprend pas à poser des DIU (stérilets), ils ont des préjugés sur les autres méthodes, ils pensent que la pilule est la meilleure et la plus sûre, ce qui n’est pas vrai pour toutes les femmes à tout âge.
C’est une des plus sûres, mais il y en a au moins six autres qui le sont autant. Quand les femmes on le choix, souvent, elles optent pour autre chose que la pilule. Le DIU et l’implant sont beaucoup plus confortables (pas de contrainte) et en pratique plus efficace (pas de risque d’erreur ou d’oubli).
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1. pilule mode d’emploi
Mini-dosées ou micro-dosées, lesquelles choisir ?
Le choix n’est pas fonction de la pilule mais de la femme. Il n’y a plus de pilule " trop dosées ". Elles sont toutes faiblement dosées en estrogènes, qui est l’hormone qui pose des problèmes vasculaires. Mais de toute manière, la première chose à faire est de définir si la femme a une contre-indication aux estrogènes. Si elle en a, on peut lui prescrire une pilule contenant seulement de s progestatifs. Si elle n’en a pas, toute pilule peut lui être prescrite.
Et le choix dépend du profil hormonal de la femme : si elle a un profil plutôt " estrogénique " (règles abondantes et douloureuses, tension des seins en fin de cycle), il vaut mieux prendre une pilule à " climat progestatif " ; si elle a un profil plutôt " progestatif " (acné, pilosité, règles peu abondantes et espacées), elle sera mieux avec une pilule " à climat estrogénique ". Bref, la pilule doit être adaptée à la femme, et non le contraire.
Et si je ne veux pas avoir mes règles ?
Avec les pilules monophasiques (dont les comprimés sont tous identiques), il suffit d’enchaîner deux plaquettes sans interruption. Avec les pilules biphasiques (les comprimés sont de deux couleurs) il faut laisser les sept premiers comprimés et continuer (sans interruption) avec les comprimés de même couleur de la plaquette suivante Certaines femmes n’arrêtent pas la pilule pendant 2 ou 3 mois d’affilée. Aux USA, on a mis au point des présentations spéciales avec 90 jours de pilule sans interruption : les règles tous les mois, ça n’est pas indispensable à la santé.
Que faire en cas d’oubli ?
Si on oublie un des sept premiers comprimés de la plaquette (et si on a eu un rapport sexuel dans les 7 jours précédents) :
– Prendre une pilule d’urgence ("Norlevo", en vente libre sans ordonnance en pharmacie, et délivrée GRATUITEMENT aux mineures en pharmacie)
– continuer sa pilule (sans se préoccuper d’éventuels saignements)
– utiliser des préservatifs en plus pendant une semaine
Si on a oublié un des sept comprimés de la deuxième semaine de prise
– il suffit de prendre le comprimé oublié. Il n’y a pas de risque de grossesse.
Si on a oublié un des sept derniers comprimés
– il suffit de prendre le comprimé oublié et de commencer la plaquette suivante sans interruption entre deux plaquettes.
Si on veut éviter de stresser quand on oublie un comprimé, il suffit de ne pas arrêter 7 jours entre deux plaquettes, mais de recommencer la plaquette suivante dès que les règles apparaissent ou au maximum 4 jours après le dernier comprimé. Car ainsi, le risque d’ovulation en cas d’oubli est quasiment inexistant.
Pilule du lendemain à ne pas confondre avec pilule d’avortement ?
ce n’est pas une pilule abortive ; elle repousse le moment de l’ovulation ou empêche l’implantation de l’ovule. Tout se passe donc AVANT qu’une grossesse ne commence. Elle peut se prendre jusqu’à 5 jours après un rapport sexuel non protégé. (Jusqu’à 3 jours, l’efficacité est supérieure à 80 %). A cinq jours, elle n’est que de 50 %, mais elle n’est pas nulle...
Les effets secondaires : vrai ou faux ?
Les effets secondaires graves (phlébite, embolie pulmonaire) sont six fois plus rares avec la pilule que ne le sont les mêmes effets secondaires graves pendant la grossesse : il est donc moins dangereux de prendre la pilule que d’être enceinte (la grossesse, ça n’est pas dénué de dangers). Ces effets sont liés aux estrogènes.
Les femmes de plus de 35 ans qui fument, et les femmes qui fument depuis plus de 15 ans ne doivent pas prendre de pilule aux estrogènes, mais utiliser une autre contraception (progestative ou par DIU/stérilet).
Mais au total, la pilule (comme toutes les méthodes contraceptives hormonales) a surtout des effets bénéfiques : elle protège contre le cancer de l’ovaire et contre le cancer de l’endomètre (paroi intérieure de l’utérus).
Elle protège aussi contre les infections graves des organes sexuels, en empêchant certains microbes (pas tous, malheureusement) de passer du vagin à l’utérus et aux trompes. Elle a des effets thérapeutiques sur le syndrome prémenstruel, l’endométriose, certaines maladies bénignes du sein, les kystes de l’ovaire, etc. Et chez les anciennes utilisatrices de pilule, le cancer du sein n’est pas plus fréquent, mais moins grave (moins étendu) que chez les non utilisatrices.
Inconvénients non négligeables : la majorité des pilules sont chères et non remboursées. Et l’efficacité réelle est très influencée par le mode de vie et par l’information que donne le médecin sur l’utilisation (jusqu’à 20 % d’échecs) !
2. DIU, implants, patch, anneau : quoi de neuf et pour qui ?
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Dispositif intra-utérin (DIU) ou "stérilet" - comment ça fonctionne ?
Le DIU au cuivre est un dispositif en plastique souple portant un fil de cuivre - c’est le cuivre qui est spermicide. Ce n’est pas abortif. Lorsqu’il est en place, les spermatozoïdes s’inactivent à son contact. C’est une méthode écologique (pas d’hormones) qui laisse à la femme son rythme biologique naturel. Un DIU, c’est efficace quoi qu’il arrive (pas de risque d’oubli, pas de fausse manoeuvre), c’est toujours disponible quelle que soit la fréquence des rapports sexuels, et c’est aussi discret qu’une boucle d’oreille. C’est "un bijou pour l’utérus", comme le dit une femme médecin que j’ai rencontrée à un séminaire sur la contraception...
On peut en poser aux femmes qui n’ont pas d’enfant (l’OMS considère qu’à partir de 20 ans, toutes les femmes peuvent en porter un.) Le DIU de référence (TT 380) peut être laissé en place 10 ans ! ! ! Et on peut se faire poser un DIU comme " contraception d’urgence " (à garder !) dans les 5 jours qui suivent un rapport sexuel non protégé.
C’est remboursé et très efficace (plus de 99%)
Les nouveaux stérilets - sont-ils mieux tolérés ?
Oui, bien sûr : ils sont moins gros, et très efficace. Parfois, les DIU au cuivre augmentent la durée des règles. Chez les femmes qui ont déjà des règles abondantes ou douloureuses, le DIU hormonal (il contient un progestatif, mais pas de cuivre) est aussi très efficace, et, en plus, thérapeutique ! On peut le laisser en place 5 ans. C’est remboursé et très efficace (plus de 99%)
Les implants : avantages et inconvénients ?
Ses avantages sont ceux du DIU : pas de manipulation (on garde l’implant sous la peau pendant 3 ans, c’est indolore, plus discret qu’un piercing ou une boucle d’oreille), c’est une contraception par progestatif - donc sans risque vasculaire (phlébite ou embolie) - et il peut être utilisé à tout âge, même chez les femmes de 35 ans qui fument.
Son efficacité est très, très grande (plus de 99%) et il est remboursé, et c’est efficace 3 ans ! !
Ses inconvénients sont ceux des progestatifs : une désorganisation du cycle chez certaines femmes (des saignements intempestifs) ; une disparition des règles (qui n’a aucune importance pour la santé et peut même être considérée comme un confort) ; parfois, une recrudescence de l’acné chez les femmes qui en ont fait dans l’adolescence ; une chute de cheveux (jamais jusqu’à la calvitie...) Mais aucun effet secondaire grave ou dangereux.
Les patches, quelle fiabilité ? Est-ce un bon moyen en été ?
Le patch est aussi fiable que la pilule combinée : il a les limites de la contraception par estrogènes (pas bien tolérée par toutes les femmes) ; il doit être changé toutes les semaines ; l’été, à la mer ou à la piscine, avec le sable, le sel, le soleil et les douches, ce n’est pas idéal. Ca peut l’être plus si on part en vacances à l’étranger (pas de comprimé à prendre, pas de problème de fuseau horaire...) ou à la montagne...
Inconvénient : c’est cher (15 Euros par mois) et pas remboursé. En principe on met un patch par semaine pendant 3 semaines, puis une semaine d’arrêt pour avoir des règles. Si on ne veut pas avoir de règles, il suffit d’enchaîner les patchs sans interruption.
L’anneau contraceptif - tout nouveau tout beau ?
C’est plus pratique que le patch (trois semaines au lieu d’une) et aussi efficace, mais ça reste comparable à la pilule, avec les mêmes limites et les mêmes inconvénients.
Inconvénient supplémentaire : il faut accepter de glisser (et de porter pendant trois semaines) l’anneau dans le vagin. S’il ne tombe pas, c’est qu’il est en place. Si on ne le sent pas, c’est parfait. Mais ça n’est pas fait pour toutes les femmes.
Inconvénient : 15 euros par anneau (3 semaines d’efficacité) non remboursés. En principe on met un anneau par semaine pendant 3 semaines, puis une semaine d’arrêt pour avoir des règles. Si on ne veut pas avoir de règles, il suffit de mettre les anneaux toutes les 3 semaines sans interruption.
3. Contraception au naturel, contraception masculine
Eponges, gels spermicides - en plus ou en complément ?
Préservatifs + spermicides, occasionnellement (quand on n’a pas des relations sexuelles souvent) ou après 45 ans, sont des méthodes tout à fait acceptables. Mais elles sont plus aléatoires à cause des problèmes de manipulation qu’elles imposent. Les éponges sont très pratiques (on peut les garder 24 heures), mais très chères.
Les gels spermicides sont très efficaces, mais nécessitent une manipulation : introduire le gel ou les ovules juste avant le rapport sexuel, attendre quelques minutes que ça diffuse dans le vagin...
Les préservatifs masculins - quelle sécurité ?
Très bonne, si le couple s’entend très bien, en a l’habitude, et les utilise TOUT LE TEMPS (il n’y a pas de période " sans danger ", car des ovulations peuvent se produire à tout moment du cycle et les spermatozoïdes peuvent vivre 5 à 7 jours ! ! !)
C’est plus efficace si on utilise des spermicides en plus. Un préservatif, ça s’utilise chaque fois qu’il y a pénétration ou éjaculation (on a vu des femmes enceintes et encore vierges (qui avaient encore leur hymen) après que le partenaire avait éjaculé à l’entrée du vagin.
et au féminin ?
le préservatif féminin est aussi très efficace (peut-être même plus que le préservatif masculin) et plus confortable et parfois mieux accepté par l’homme car
– 1° il ne serre pas
– 2° il n’est pas obligé de se retirer immédiatement
– 3° il protège aussi l’extérieur de la vulve (protection supplémentaire contre les MST)
– 4° il n’est pas en latex, donc : pas d’allergie
– 5° la femme n’a pas besoin de l’homme pour le mettre. C’est elle qui décide.
Suffit-il de bien comprendre son cycle pour connaître les périodes à risque ?
Non, car il n’y a pas de période sans risque ! ! ! ON a montré que les femmes qui ont un cycle de 28 jours peuvent ovuler 2 fois pendant leur cycle, la 2e fois à n’importe quel moment du cycle.
Courbes de température, efficaces à long cours ?
Non, parce que n’importe quoi peut désorganiser un cycle (un rhume, la fatigue, le changement de rythme des vacances, une émotion, etc.)
Retrait masculin, une question d’habitude ou de confiance ?
ni l’un ni l’autre ; le retrait n’est pas fiable parce que les spermatozoïdes ont parfois déjà commencé à sortir quand l’homme sent qu’il va éjaculer ; et aussi parce qu’il peut ne pas se retirer assez vite (l’éjaculation est un phénomène réflexe, qui ne prévient pas toujours !)
– ça peut être une bonne méthode quand on n’a rien d’autre (il vaut mieux se retirer en sachant que ça n’est pas efficace à 100 % que ne pas se retirer ! ! !
– ça peut être une méthode très efficace pour un couple qui s’entend très bien et qui aime ça (il faut que l’homme et la femme aime que l’éjaculation ait lieu à l’extérieur... ou que l’homme n’éjacule que pendant une pénétration anale ou une fellation (mais il reste des spermatozoïdes au bout du sexe après éjaculation, donc, pas de pénétration vaginale après sans préservatifs
– ça peut être une bonne méthode quand on veut espacer les naissances
– ce n’est pas une méthode très efficace à long terme, et ce n’est pas une bonne méthode du tout pour un rapport sexuel occasionnel avec un étranger.
... Quoi de neuf pour l’homme ?
Pas grand-chose. La contraception pour la femme, c’est assez simple à mettre en place : on bloque l’ovulation grâce aux hormones qui reproduisent l’état de la grossesse (où la femme n’ovule pas, par bonheur !). Ou encore on inactive les spermatozoîdes ou on bloque leur passage (les DIU au cuivre, le DIU hormonal, l’implant). Mais la femme n’ovule qu’une fois par mois.
L’homme, lui, fabrique des centaines de millions de spermatozoïdes chaque jour sans interruption de la puberté jusqu’à un âge avancé. On peut utiliser des hormones féminines, qui bloquent la fabrication des spermatozoïdes mais qui... féminisent l’homme.
La contraception masculine la plus efficace (et réversible) actuellement c’est : injections de progestérone chaque mois + prise d’androgènes (hormones mâles) chaque jour. C’est beaucoup plus lourd que la pilule féminine. Une méthode lourde à utiliser n’est, à la longue, pas très efficace. Il reste le préservatif masculin (imparfait : 20 à 25 % d’échecs) et la vasectomie (définitive).
4. MST et précautions d’été
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Qu’est-ce qu’on entend par safe sex ?
le fait d’avoir des relations sexuelles sans contact contaminant ; Les sécrétions le plus contaminante sont le sperme et les sécrétions vaginales ; les zones les plus fragiles sont l’intérieur du vagin, de la bouche et de l’anus.
Le safe sex est essentiellement une relation sexuelle dans laquelle le plaisir est déclenché par la masturbation ou une stimulation réciproque. Sans contact sexuel direct entre les muqueuses orale, anale ou vaginale des partenaires.
Nouvelles rencontres - quelles méthodes adopter ?
Il faut bien dissocier les deux problèmes : le risque numéro un, pour une femme, c’est la grossesse. Toute femme qui a des relations hérérosexuelles doit utiliser une contraception efficace si elle ne désire pas être enceinte, même si elle utilise déjà des préservatifs. Car le préservatif, à lui seul, ne suffit pas pour la seule contraception : il faut beaucoup de sperme avec beaucoup de virus dedans pour infecter une femme, mais il faut très peu de sperme pour qu’elle se retrouve enceinte... et il suffit d’une fois...
Ensuite, la multiplication des partenaires augmente le risque d’infections. Donc, quand on a plusieurs partenaires, il est préférable aussi de toujours utiliser des préservatifs, masculins ou féminins (on peut alterner l’un et l’autre) même si on utilise la pilule, par exemple.
Pilule et préservatifs, est-ce acceptable ?
En gros, il y a trois situations :
– un seul partenaire et rapports sexuels peu fréquents (1 par semaine ou moins) : les préservatifs peuvent suffire (avec éventuellement les spermicides) , s’ils sont utilisés correctement, à chaque rapport ;
– un seul partenaire, rapports sexuels fréquents (plusieurs par semaine) : contraception efficace (pilule, DIU, implant) ; on peut se passer de préservatifs si le partenaire est lui aussi monogame
– plusieurs partenaires ou partenaire ayant des partenaires multiples : contraception efficace ET préservatifs.
Le SIDA, une contamination toujours possible ?
bien sûr. Mais il y a beaucoup d’autres MST : les chlamydiae et les gonocoques (qui provoquent des infections des organes génitaux et des stérilités) ; la syphilis ; l’hépatite B ; l’herpès ; la trichomonase, etc. Toutes ces maladies justifient qu’on se protège. Et, ce qui augmente le risque, c’est le nombre de partenaires.
Plus le nombre de partenaires est grand, plus le risque de transmission augmente. Plus les situations exposent à des rencontres sexuelles avec un grand nombre de partenaires (c’est le cas pendant l’été, où le brassage de population, les occasions de rencontres et la liberté sexuelle sont plus grands...) plus le risque s’élève.
Mycoses et infections vaginales à répétitions, quelle prévention ?
Les mycoses ne sont pas des infections sexuellement transmissibles. Parfois, certaines femmes en ont à répétition à cause de la pilule, mais ce n’est pas toujours le cas. Souvent, les récidives sont liées au fait qu’on ne se soigne pas assez longtemps. Parfois encore, ce qui favorise les mycoses c’est tout simplement la chaleur, l’humidité, le fait de porter des vêtements trop serrés et des sous-vêtements en nylon, qui favorisent la transpiration et l’humidité et le développement des champignons qui se trouvent sur la peau.
Si on décide d’arrêter sa pilule pour " voir " si les mycoses sont moins fréquente, il faut utiliser une autre méthode (de préférence non hormonale, comme un DIU ("stérilet") au cuivre). Ca peut régler les choses, mais ça ne les règle pas toujours. Il n’y a pas de méthode " préventive ", chaque cas est différent et mérite une approche personnalisée.
Les autres infections vaginales peuvent être liées soit à une MST (trichomonase), soit survenir spontanément (gardnerellose). Ça se soigne par les antibiotiques, locaux (en ovules) ou par comprimés et le plus souvent c’est bénin. Si l’infection récidive, il faut chercher à savoir s’il n’y a pas un facteur favorisant... qui peut être le partenaire, sans pour autant que ce partenaire soit infidèle. Mais il peut être nécessaire de le soigner lui aussi pour que ne pas jouer au ping-pong avec le microbe (les hommes ont souvent peu de symptômes...)
Quels conseils d’hygiène pour affronter la plage ?
Ne pas rester au soleil sans protection, bien sûr. Ne pas bronzer seins nus (ça agresse la peau des seins, qui est fragile et vieillit très vite, même avec une crème solaire). Se doucher dès qu’on rentre à la maison, pour enlever le sel et le sable, y compris les organes génitaux (les plis, c’est redoutable). Bien rincer, bien sécher. Ne pas se savonner quatre fois par jour (ça fait partir le film protecteur de la peau). Ne pas utiliser de savon parfumé (allergies parfois accentuées par le soleil). Et si vous voulez faire des galipettes sur la plage au clair de lune, emportez une couverture ou une serviette. Le sable, ça contient vraiment beaucoup de cochonneries...
POUR les PARENTS d’ADOLESCENTS
En vacances, emportez des préservatifs et des boîtes de pilule d’urgence (Norlevo, en vente libre et délivrée gratuitement aux mineurs en pharmacie). Et dites à vos adolescents que vous en emportez. Mettez-les dans une boîte facile d’accès. Ne regardez pas qui fouille dedans. Regardez seulement s’il en reste. S’il n’en reste pas, remettez-en.
Vous ne pourrez pas empêcher les adolescents d’avoir des rapports sexuels, mais vous pouvez faire en sorte que ça soit le moins dangereux possible. C’est comme le fait de rouler en vélo ou en moto ou en voiture. Ils le feront, alors le plus sage, c’est de leur expliquer, longtemps avant, comment faire pour ne pas se mettre en danger.
Martin Winckler
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