Quand j’étais enfant, il m’est arrivé de m’ennuyer le dimanche, mais pas pour les raisons que vous imaginez. D’abord, j’ai toujours aimé lire. Ce qu’il y a de bien dans la lecture, c’est qu’elle n’a pas de jour privilégié. En rentrant de l’école, je lisais - c’était bien plus intéressant que de réviser des leçons insipides pour des profs antipathiques - et le dimanche était un jour béni : je pouvais lire toute la journée sans qu’on me dise quoi que ce soit.
À cette même époque, mon frère (…)
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Littérature
Articles
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Mes dimanches : une rétrospective
28 mars 2004, par Martin Winckler -
Les Cahiers Marcoeur
8 mai 2004, par Martin WincklerLes Cahiers Marcoeur est le premier roman dont j’aie entrepris la rédaction. J’ai commencé à l’écrire à la fin des années 70, je l’ai terminé après la publication de La Vacation (POL, 1989), mon premier livre publié.
A l’époque où je le lui remis, courant 1991, Paul Otchakovsky-Laurens pensa que ce livre "hénaurme" n’était pas suffisamment achevé pour être publié. Cette décision m’affecta beaucoup, mais elle ne m’empêcha pas de me remettre au travail. Dès 1992, je commençais à écrire La (…) -
Les médecins de ma vie
15 août 2005, par Martin WincklerJe suis née par un beau matin d’été de l’année 1973 et la première personne que j’ai vue était un médecin. Ses mains m’ont accueillie dans ce monde. Heureusement, je ne comprenais pas encore les mots qui étaient prononcés autour de moi car dans la salle contiguë on pouvait entendre un autre obstétricien hurler après sa patiente qui exprimait les douleurs de l’accouchement « T’as pas tant gueulé quand tu te l’es fait mettre, alors c’est pas la peine de brailler comme ça maintenant ! ». (…)
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"Les Cahiers Marcoeur", 13e épisode
3 juin 2004, par Martin Winckler, Violette MoriartyLire l’épisode précédent Pour télécharger l’épisode en pdf, cliquer sur l’icône en forme de cahier, au bas de cette page.
LA CHEMISE JAUNE : CHARLY
- Alors, c’est pour aujourd’hui ou c’est pour demain ? Assis sur le siège des toilettes, Charly s’impatiente. Il suit depuis un bon moment le trajet de l’objet en transit dans son ventre, et se demande quel de chemin il lui reste à faire. Pour tuer le temps, il laisse sa pensée vagabonder.
Le motif, le plus souvent quotidien, au (…) -
"Les Cahiers Marcoeur", 27e épisode
22 juillet 2004, par Martin Winckler, Violette MoriartyLire l’épisode précédent Pour télécharger ce fichier en PDF, cliquez sur l’icône en forme de livre, au bas de la page
LA CHEMISE BLANCHE : ABEL
Ici, rien n’est familier. Je suis déjà venu ici. Les objets ne sont pas véritablement étrangers, mais ils n’ont pas l’odeur de l’homme, ils ne portent pas sa trace. Ils ne m’accueillent pas comme là-bas.
Là-bas, lorsque le lit est fait, juste au coin, près de l’oreiller, je me glisse dans une sorte de tunnel vertical que forme le (…) -
"Les Cahiers Marcoeur", 2e épisode
24 avril 2004, par Martin Winckler, Violette MoriartyLire l’épisode précédent Pour télécharger cet épisode au format PDF, cliquez sur l’icône représentant un cahier, au bas de cette page...
Première Partie
MERCREDI
C’est un malheur qu’on ne puisse pas se présenter tout de suite complètement. Franz Kafka
LES MICRO-CASSETTES, 1
« Hem... Hemmm... Vous écoutez Radio Tourmens, il est à présent vingt heures. Voici notre programme de la soirée...
Dans quelques instants, Richard Bakk vous présentera La voix des livres. Cette (…) -
C’est grave docteur ?
20 août 2004, par Martin WincklerOn ne va jamais chez le médecin sans arrière-pensées. Derrière une maladie ordinaire, une douleur inexplicable ou une simple plainte se cachent bien souvent des angoisses, des peurs et des fantasmes dont le patient n’a pas véritablement conscience ou qu’il préfère occulter, parfois à ses dépens. Martin Winckler décrypte la réalité ordinaire avec comme souci constant d’enrichir le dialogue entre malades et médecins, de le clarifier, d’en lever les malentendus pour donner à la guérison toutes (…)
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Qui étaient vos héros d’enfance ?
3 novembre 2004, par Martin WincklerUn héros, ça n’est pas seulement une figure que l’on admire pour ses hauts faits, mais aussi un personnage auquel on s’identifie par ses doutes, ses conflits intérieurs, ses histoires sentimentales, ses problèmes domestiques ou ses choix professionnels. Comme tous les enfants du baby-boom, nés au milieu des années 50, j’ai eu des tas de héros, et j’aimerais en évoquer ici quelques-uns, parce qu’ils font partie de notre culture commune.
Évidemment, la plupart de mes héros sont masculins et (…) -
Pas un mot de trop : l’économie de moyens des séries américaines
13 juillet 2004, par Martin WincklerAux États-Unis, dans les années 50 à 70, les séries hebdomadaires étaient, telles les recueils de nouvelles, des successions d’histoires complètes. Certaines - pensez à Columbo - ont perduré jusqu’à nos jours. Le feuilleton, faits d’épisodes à suivre semblables aux chapitres d’un roman, était la forme de prédilection des mélodrames quotidiens de demi-journée, les soap-operas.
À la fin des années 70, Dallas, mélodrame hebdomadaire nocturne, commence par des histoires complètes puis, dès sa (…) -
"Les Cahiers Marcoeur", 22e épisode
4 juillet 2004, par Martin Winckler, Violette MoriartyLire l’épisode précédent Pour télécharger ce fichier en PDF, cliquez sur l’icône en forme de livre, au bas de la page
LA CHEMISE BEIGE : DANIEL
Assis au bord de la fontaine, Daniel plonge sa main dans l’eau froide. Comme si ça pouvait calmer son mal de tête. Il a encore un peu l’impression d’avoir la bouche pleine de mie de pain, mais les vives lumières qui l’ont surpris dans la rue tout à l’heure ont déserté son champ de vision. Il ne voit plus les créneaux lumineux - Maman, je vois (…)