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DIU Mirena
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- Quand et comment doit-on se faire examiner les seins ? (Contraception : Questions/Réponses 64)

Surgestone

Contraception et gynécologie >


Témoignage sur Nuvaring (Contraception : Questions/Réponses 105e et dernier)
Article du 28 avril 2007

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Ceci est le dernier recueil de questions réponses : je n’ai plus le temps de répondre à vos questions. Désolé. Merci de la confiance que vous m’avez accordée jusqu’ici.

Martin W.

Les sujets abordés cette semaine :
- Témoignage sur Nuvaring
- Surgestone et mastopathie
- Implant et premiers rapports
- Absence de règles
- Luteran 10 est-il un bon contraceptif ?
- DIU progestatif et libido
- IVG : témoignage et questions


- Témoignage sur Nuvaring

Après 2 semaines et demie d’utilisation, je suis arrivée à la conclusion que l’anneau vaginal n’est vraiment pas l’invention du siècle en matière de contraception ! Que d’inconvénients pour un seul avantage à mes yeux, celui
de ne pas être obligée de prendre sa pilule tous les jours !

Pour aller rapidement, voici une petite liste des désagréments que j’ai pu avoir avec Nuvaring :

- il est très cher par rapport à la moyenne des pilules ! (je suis étudiante).

- il n’est pas évident de l’insérer : il faut le plier, trouver une technique pour l’insérer en même temps qu’il reste plié, vérifier qu’il soit à la bonne place, ni trop haut ni trop bas...

- il m’a provoqué des sécrétions vaginales comme jamais je n’en ai eues : très abondantes, incolores, liquides : comme de l’eau ! La sensation d’avoir toujours le fond de la culotte mouillé est très désagréable.

- il suffit d’être constipée pour que l’anneau redescende. Or, on ne le sent pas forcément tout de suite.

- lors de nos rapports sexuels, mon partenaire sent l’anneau et il lui fait mal. Et surtout, lorsqu’il se retire, il a l’anneau autour du sexe ! (cela est arrivé 3 fois, sur 5 rapports). Pour ma part, je trouve ça très gênant et pas vraiment agréable. Mais ma gynéco n’a pas trouvé ça si grave : selon elle, quand on le remet, ça permet de "mieux se connaître". Soit.

J’ai donc dû plusieurs fois remettre mon anneau en place ou vérifier qu’il était bien au fond du vagin.
Or, cette semaine, j’ai eu des démangeaisons externes au niveau vaginal. Pensant que c’était une mycose, je suis allée chez ma gynéco qui m’a diagnostiqué une vaginite.
L’infection peut-elle provenir des remises en place successives de l’anneau ? Je n’ai jamais eu de mycoses ni d’infections vaginales, c’est la première fois.

L’anneau vaginal est sensé être un contraceptif que l’on "oublie" et tranquillisant. Moi j’y pense plus que quand je prenais la pilule. Cela me stresse de me demander sans cesse si je l’ai toujours, et, pendant mes rapports sexuels, j’ai peur que mon copain le sente ou qu’il lui fasse mal.
Alors vivement la semaine prochaine que je l’enlève !
M


- Surgestone et mastopathie

Depuis 3 ans j’ai tous les mois très très mal aux seins, prise de poids anormale, et fatigue à ne plus pouvoir bouger ; ça disparaît radicalement avec les règles et recommence juste après. Le Progestogel n’est d’aucun effet. Ma gynéco m’a parlé de Surgestone mais les effets secondaires m’ont découragée.

Ca a commencé alors que j’avais fait une pause dans la pilule (Trinordiol) et ne s’est pas estompé avec la reprise. Aujourd’hui je prends Ludéal G. Le problème s’était tout de même estompé ces derniers mois jusqu’à disparaître, mais il revient au galop, et ce n’est plus gérable, notamment avec le travail ...
Vous évoquez ce traitement par
Surgestone, mais j’aimerais poser quelques questions :

Quand il est mentionné que certaines femmes supportent bien ce traitement, est ce que cela signifie qu’elles ne prennent ni poids, ni barbe, ou bien que les effets sont limités à quelques kilos ? (le zéro effet secondaire existe-il à plus que 0,0001% ?)
M.

Non, ça veut bien dire que certaines femmes n’ont AUCUN effet secondaire. Car les effets secondaires possibles apparaissent en fonction de la susceptibilité particulière de certaines femmes à ce traitement. Il est donc parfaitement possible que vous n’ayez aucun effet secondaire, et aussi que vous les ayez tous, et aussi une partie seulement... Mais c’est imprévisible à l’heure qu’il est

Je manque vraisemblablement de progestérone ; est ce qu’une pilule avec un progestatif plus puissant ne peut rien pour moi ? (Adépal  ?)

Si, bien sûr, c’est même tout à fait logique comme modification de votre contraception : vous avez un "syndrome prémenstruel" apparu hors pilule et qui persiste sous pilule !!! C’est bien que la pilule en question ne vous convient pas (ou plus).

Et pourquoi pas Microval ou Cézarette  ? qui ne contiennent que de la progestérone ? (ma gynéco ne me donne pas d’explications ...)

Oui, elles contiennent un progestatif seul, comme la Surgestone, mais Microval ou Cérazette ont des dosages très faibles. Suffisants pour une contraception. Pas assez pour mettre vos ovaires au repos. Donc, ça ne traiterait pas vos symptômes.

Dernière question : n’est-il pas possible de prendre 10 jours Surgestone, en plus de la pilule, pour en limiter les effets secondaires, et sinon, pourquoi ?

C’est possible, mais quand on donne deux médicaments on risque de multiplier les effets secondaires par deux, et par principe, on ne traite pas un effet secondaire d’un médicament par un autre médicament. Non, le plus logique, avant d’essayer la Surgestone, c’est d’essayer l’Adepal ou le Miniphase (pilule biphasique, elle aussi). Ca peut tout à fait suffire à vous apporter la paix.

Il me semble que mon problème atteint des proportions que je ne maîtrise plus : c’est dans votre mail que j’apprends que je suis victime d’un "syndrome prémenstruel" Merci beaucoup ! Je vois ma gynéco 1 fois par an et j’ai vu une endocrino il y a un an, sans que l’on me dise ce dont je suis victime !!

J’ai donc en effet un SPM "sévère" puisqu’il se déclenche dès le dernier jour des règles et ne s’arrête que 3 semaines plus tard : il s’est déclenché du jour au lendemain il y a 3 ans et demi alors que je n’étais pas sous pilule et ni Trinordiol ni Minidril n’y ont rien fait.

J’avais 2 symptômes : gonflement et douleurs aux seins et oedème généralisé. C’est très insupportable à vivre au quotidien etc. mais j’ai refusé d’essayer Surgestone car les effets secondaires décrits par ma gynéco et l’endocrinologue étaient pires que le mal ...
Et puis ça s’est calmé au cours de l’année dernière jusqu’à disparaître totalement en août.

Ca a recommencé en janvier, mais surtout ce mois-ci, d’où mon mail de la dernière fois : les symptômes sont nettement pires : au moment où ça arrive je fais de l’hypersomnie au point où je dois quitter le travail pour faire des siestes de plusieurs heures. J’ai donc pris de la Surgestone 0,5 1cp/jour en plus de la pilule avant d’en changer le mois prochain, plus huile d’onagre, vitamine E, vitamine B6 et magnésium ... mes seins vont mieux mais ce n’est pas du 100%, et la fatigue est toujours là, j’ai besoin de siestes ... éventuellement j’ai un petit coup de déprime en fin de journée ...

J’ai vu ma gynéco vendredi, qui "craint une ménopause précoce". Aucune explication et un emportement du fait que je n’ai pas essayé Surgestone  ; je vais donc en changer. Je suis ressortie en pleurs, je n’ai eu droit à aucune explication, c’est inadmissible. Je vais consulter mon généraliste (que j’apprécie) pour faire le point avec lui. Néanmoins je sais que son opinion se tournera vers une hypothèse psychosomatique ...

Je vous envoie ce mail donc pour 2 raisons :

1) crier haut et fort que le manque de communication des soignants envers les patients est une source considérable d’échec thérapeutique : car cela génère une crainte, un stress et limite l’acceptation des traitements. Il vaut mieux expliquer que les causes sont mal connues plutôt que de s’énerver et envoyer les patients paître comme c’est souvent le cas. En ce sens votre démarche est capitale.

On ne m’a pas dit ce dont je souffrais ; je n’ai su que l’année dernière que la prise de poids ce n’est que de l’eau et non du vrai poids, on ne m’a jamais proposé des veinotoniques ou diurétiques pour soulager quelque chose qui est insupportable psychologiquement ...et là on m’annonce quelque chose d’affreux sans explications ...

2) pour toutes ces raisons le recours à internet est inévitable, même si discutable. Et j’ai lu des choses pas marrantes, donc la deuxième raison de ce mail : les questions !

a- je suis sous pilule donc mon activité ovarienne est bloquée. Est ce que ça veut dire que l’origine de mon problème n’est pas hormonale ? Si non, comment ? Si oui, pourquoi persister dans les traitements hormonaux ?

1° la pilule ne bloque pas TOUTE activité ovarienne. Elle endort l’ovulation, mais l’ovaire continue à produire des hormones, autrement toutes les utilisatrices de pilule seraient sous "ménopause artificielle", ce qui n’est évidemment pas le cas.

2° si vous avez des symptômes malgré la pilule c’est, au choix, parce que le dosage de la pilule est insuffisant ou parce que ce type de pilule est inadapté : tous les traitements ne sont pas efficaces sur tout le monde. Il ne s’agit pas de "persister" dans les traitements, mais de chercher celui qui va agir. La Surgestone en est un, mais il y a d’autres substances. Et avant qu’on vous fasse peur avec les effets secondaires éventuels, il serait plus positif de viser des effets bénéfiques... Mais manifestement, personne ne vous a traitée dans ce sens...

b- Adépal, pourquoi pas, mais si elle contient plus de progestérone, elle contient aussi plus d’œstrogènes, alors elle devrait être pire ?

Le plus logique, en ce qui vous concerne, c’est plutôt un progestatif seul, de toute manière. Cérazette ou Lutényl ou Lutéran, ou Surgestone en continu. (oui, il est très possible de prendre un traitement sans interruption, et sans danger).

c- à ce stade de gravité mon syndrome prémenstruel peut être considéré comme un Trouble Dysphorique de la Phase Lutéale ... Comment vivre avec ? Y a-t-il des spécialistes en France ? Cela va-t-il toujours s’aggraver avec le temps jusqu’à la ménopause ?

Euh, avant de désigner ce qui vous arrive par une terminologie savante (mais pas forcément appropriée), je pense plus constructif de chercher ce qui vous soulage ou non. Parce que là, je pense sincèrement que ça n’a pas été fait...

d- mon sommeil est excessif, mais réparateur (même si pas comme d’habitude, plein de rêves !). Dois-je l’accepter même s’il perturbe mon rythme de vie ? Ou bien le soigner avec les traitements adaptés ?

Qu’appelez-vous "excessif" ? Et est-ce qu’on a cherché une cause à cette hypersomnie ? Est-il sûr qu’elle soit en relation avec vos soucis gynécologiques ? L’hypersomnie peut ne pas être la conséquence du problème gynécologique, mais la conséquence de la même cause que le problème gynécologique. D’où à mon avis la nécessité d’aller consulter quelqu’un qui vous regarde avec un oeil neuf, sans poser un diagnostic à priori.

e- une hypothèse psychologique, voire psychiatrique est-elle vraisemblable ? (j’ai déjà fait une dépression)

Tout est envisageable, mais par principe une hypothèse psychologique est ce qu’on envisage quand on a vraiment éliminé tout le reste. Si vous avez des symptômes physiques, il est indispensable de rechercher une cause physique... Et les patients atteints d’une pathologie psychiatriques sont en général les derniers à l’envisager...

J’oubliais : le diagnostic de "ménopause précoce" de votre gynéco me paraît hautement fantaisiste... et en tout cas prématuré.


- Implant et premiers rapports

J’ai entendu dire qu’il était déconseillé d’utiliser les implants comme moyen contraceptif lors des premières relations sexuelles. Est-ce vrai ? Et pourquoi ?
L.

C’est faux, et je ne vois pas pourquoi on vous a dit ça. C’est la même chose qu’une contraception par pilule (ça contient le même type d’hormone). Un implant peut parfaitement être utilisé comme première contraception, avant même que l’utilisatrice ait déjà eu des rapports sexuels...


- Absence de règles

J’ai arrêté de prendre ma pilule depuis Mai 2006, et depuis ... rien ! Je n’ai pas eu de règles depuis l’arrêt de ma pilule et malgré que cela parait normal d’après votre site, j’avoue que je m’inquiète beaucoup.
J’ai 22 ans. Je prends la pilule depuis mes 16 ans, parce qu’à l’époque, mes règles n’étaient pas très régulières. Je me suis doutée qu’en arrêtant ma pilule, je rencontrerais le même type de problème qu’à l’époque de mes 16 ans, mais jamais à ce point !

Les premiers mois, j’ai patienté... mais au bout de 4 mois sans règles (et de nombreux tests de grossesses négatifs !) je suis allée voir mon gynécologue. Elle m’a prescrit du Duphaston, ce qui a résolu mon problème, puisque mes règles sont revenues régulièrement mais... seulement en apparence. Car en fait, ce médicament n’a pas permis à mon ovulation de se remettre en route, j’avais donc mes règles sans ovuler. J’ai donc décidé d’arrêter ce médicament, en accord avec mon gynéco, pour attendre la vraie ovulation et donc mes vraies règles.

Le problème, c’est que ça fait 9 mois maintenant que j’ai arrêté ma pilule et toujours pas de règles...
Mon désir d’enfant est bien présent, et je sais bien que le fait de ne pas ovuler m’empêche de tomber enceinte.
Je ne sais plus quoi faire, mon gynéco me dit d’être patiente, mais je ne veux plus être patiente car 9 mois sans règles, ça me parait déjà une éternité.
Je me tourne vers vous pour avoir un conseil, pensez-vous que je devrais faire des tests plus approfondis ? (prise de sang...)
A.

Si vous aviez des règles avant de prendre la pilule, il est effectivement singulier que vous n’en ayez pas du tout à présent. Mais avant d’incriminer un fonctionnement hormonal déficient, j’irais chercher s’il n’y a pas une autre cause à cette absence de règles. Etes vous en parfaite santé, ou avez vous quelque chose qui "couve" (à votre âge, c’est sûrement bénin, et donc cela peut passer inaperçu) ?

Si j’étais vous, j’irais voir mon médecin généraliste et je lui demanderais de chercher s’il y a une cause (extérieure aux ovaires) à cet arrêt des règles.


- Luteran 10 est-il un bon contraceptif ?

Hier je suis allée chez ma gynéco qui à vu que j’étais en train de perdre mon stérilet (Gynelle) qu’elle m’avait posé au mois de décembre. Donc maintenant elle attend mes règles pour pouvoir me l’enlever. Elles sont prévues pour mardi 20/02, j’espère que je ne suis pas enceinte car je n’arrête pas de poser la question, je n’ai jamais autant attendu mes règles avec impatience.

Ma gynéco m’a prescrit du Lutéran 10 mg à commencer aux 3ème jour de mes règles et à prendre pendant 20 jours et après un arrêt de 7 jours et je reprends le Lutéran au 8ème jour.
Mais j’ai lu sur la notice que ce n’était pas un contraceptif. Honnêtement, j’ai déjà 2 enfants (2 ans et demi et une petite fille de 7 mois), et je n’en veux plus.
Donc j’ai très très peur de tomber enceinte sous
Lutéran, est-ce possible ? Est-ce fiable ?

De plus j’ai une hypothyroïdie, j’ai pris 5 kilos en 3 mois. Et j’ai vu que le Lutéran pouvait faire grossir, qu’en pensez-vous ? Je ne veux pas devenir énorme et tomber enceinte, le Lutéran me stresse énormément.
Pouvez vous me dire ce que vous pensez du Lutéran ?
S.

A raison de 20 jours par mois, le Lutéran bloque l’ovulation, il est donc contraceptif. Mais oui, il peut vous faire prendre du poids.
Et à mon humble avis :
1° elle aurait dû vous enlever le DIU tout de suite (inutile de le laisser, d’autant que s’il est mal placé, il est susceptible de vous blesser, vous ou votre compagnon !!!)
2° elle aurait pu vous prescrire une contraception standard comme Cérazette par exemple
3° elle aurait pu enlever le DIU et en mettre un autre. Un NT 380 ou UT 380 ou Mirena ou TT 380 pourrait très bien rester en place...

Mais est-ce que pendant les 7 jours d’arrêt le Lutéran est tout de même contraceptif ? Ou vaut-il mieux ne pas avoir de rapport ?

Oui, il est contraceptif aussi pendant la semaine d’arrêt, car l’ovulation met plus de 7 jours à reprendre une fois qu’elle est endormie. Attention : il est possible que pendant cette semaine d’arrêt, vos "règles" soient très peu abondantes, voire inexistantes. C’est un effet du Lutéran, pas un signe de grossesse.


- DIU progestatif et libido

Nous avons eu deux enfants avec ma compagne. Après la première naissance elle a repris la pilule, et sa libido est tombée quasiment au niveau zéro.
L’envie de refaire un enfant a repris le dessus, et à l’arrêt de la pilule sa libido est revenue légèrement. Après la naissance de notre deuxième enfant, son gynéco lui a proposé un stérilet, lui laissant le choix entre le système au cuivre, et le système progestatif.

Nous sommes désireux d’avoir un troisième enfant, et ma femme a donc fait retirer le stérilet. Un mois après sa libido est revenue, mais de plus, toutes ses sensations avec, au niveau vaginal notamment.
Notre question est de savoir si un stérilet en cuivre aurait lui aussi des conséquences sur sa libido, sachant que tous les moyens à la progestérone ont un tel effet sur elle.
N.

A priori, un DIU au cuivre, qui n’a aucun effet hormonal, n’a pas ces effets sur la libido. J’ai pu observer à plusieurs reprises que des utilisatrices de pilule ou de méthodes hormonales se sentaient nettement mieux avec un DIU au cuivre.
Je vous recommande de recourir au DIU TT 380, le plus efficace des DIU au cuivre, qui peut se garder 10 ans !


- IVG : témoignage et questions

J’ai 29 ans et aujourd’hui je suis enceinte. Pour différentes raisons, je ne souhaite pas garder cet enfant et je vais me faire avorter dans la semaine (IVG médicamenteuse).

J’ai eu un premier RDV à l’hôpital pour l’échographie qui s’est relativement mal passé. En effet, après une longue attente j’ai passé seulement 5 minutes avec un médecin (échographie incluse). Ce dernier a été désagréable et moralisateur sur la contraception, il n’a pas pris le temps de m’expliquer les avantages et les inconvénients des 2 sortes d’IVG, et bien que je lui ai signalé à différentes reprises que j’avais des nausées et vomissements très importants et que je ne m’alimentais plus depuis plus d’une semaine il ne m’a donné aucun traitement pour me soulager.

Les délais me le permettant, j’ai préféré choisir l’IVG médicamenteuse, pensant que cette dernière était moins intrusive que l’aspiration. Je prends donc la première partie du traitement demain et l’autre jeudi. Devant le manque d’informations, j’ai peur que cela se passe mal et surtout j’ai peur de souffrir physiquement (surtout que jeudi, on ne me gardera pas à l’hôpital). Pouvez-vous donc m’éclairer : est-ce efficace et sûr comme méthode ? Et est-ce douloureux ?
N.

Je suis désolé qu’on vous ait traitée ainsi à l’hôpital.
Il y a trop de médecins qui se mêlent de faire des leçons de morales aux personnes qu’ils sont censés écouter et soigner.

Une IVG peut être douloureuse, moralement d’abord. Physiquement aussi, mais l’IVG médicamenteuse est essentiellement une fausse couche provoquée par les médicaments. C’est dire que les douleurs en question sont celles de règles importantes et abondantes, et peuvent être soulagées par les anti-inflammatoires comme l’ibuprofène (en vente libre en pharmacie).

C’est surtout après la prise de la deuxième partie du traitement (les prostaglandines) que vous risquez d’avoir des crampes et contractions douloureuses. Mais la douleur est très variable d’une personne à une autre. Achetez de l’ibuprofène et ayez en avec vous. Une vessie de glace sur le ventre (un sac en plastique plein de glaçons mais entouré d’un torchon, pour ne pas brûler la peau) soulage également bien les douleurs.

Si vous avez toujours des nausées, je vous conseille de boire de l’eau glacée (ou de sucer de la glace pilée, ou du sorbet), ce qui calme les nausées et vomissements.
Et, oui, la méthode est efficace, quand elle est pratiquée dans les délais, ce qui est certainement le cas - sinon on ne vous aurait pas donné le choix.

Acceptez ma sympathie et mes encouragements.

MW

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