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Droit à l’IVG : les gynécologues sont-ils solidaires des femmes ?
par Martin Winckler
Article du 24 juin 2004

Depuis 2001, la loi autorise la prescription des substances permettant une l’IVG médicamenteuse (jusqu’au début de la sixième semaine de grossesse) par les médecins de ville (généralistes ou spécialistes), ce qui éviterait aux femmes d’aller à l’hôpital. Mais les décrets d’application sont bloqués par le gouvernement. De plus, les centres d’IVG manquent de plus en plus de personnel et, dans le secteur privé, ferment les uns après les autres... Curieusement, on n’entend pas les syndicats de gynécologues, si prompts à brandir l’intérêt des femmes, s’exprimer sur ce point...


La loi du 4 juillet 2001 sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) et la contraception prévoit une maîtrise simplifiée de l’avortement et de la contraception. Ainsi, elle inscrit la mise en place en pratique médicale de ville de l’IVG médicamenteuse, avant le début de la sixième semaine de grossesse. Cette mesure doit permettre aux femmes de choisir la technique qui leur convient : méthode médicamenteuse, qui peut être utilisée seule après prescription médicale ; méthode par aspiration, qui nécessite d’être pratiquée par un médecin.

L’IVG médicamenteuse se pratique déjà depuis de nombreuses années dans les centres agréés. Il s’agit d’une procédure très simple et sans danger mais qui nécessite que la femme se présente au moins deux fois au centre : la première fois pour recevoir le premier médicament, la mifépristone ou RU 486 ; la seconde fois pour recevoir le second médicament, de la famille des "prostaglandines" ; elle reste environ 3 heures au centre jusqu’à interruption de la grossesse, équivalente à une "fausse couche" induite par les médicaments.

La prescription des deux médicaments par des médecins de ville agréés, spécialement formés, prévue et réglementée par la loi de 2001 permettrait à de nombreuses femmes d’interrompre leur grossesse en consultant un médecin de ville (généraliste ou gynécologue), sans avoir besoin de se rendre dans des centres éloignés et, souvent, surchargés.

Trois ans après le vote de la loi, malgré de nombreux travaux préparatoires visant à mettre en place cette procédure simplifiée, les textes (décrets et arrêtés d’application) qui sont pourtant prêts sont bloqués par le Gouvernement.

Depuis 10 ans le nombre des professionnels de santé diminue, dans les centres d’IVG comme ailleurs. Les médecins qui les pratiquent dans les centres publics, souvent depuis plus de vingt ans, sont de plus en plus âgés, et s’en vont les uns après les autres sans être remplacés. Les tarifs de l’IVG n’ont pas été réévalués depuis 1991, et les cliniques privées arrêtent de pratiquer des IVG ce qui accentue les difficultés alors que dans certaines régions, près de 50% des interventions sont assurées par le secteur privé, en particulier en Ile de France.

L’absence de mise en application des mesures concernant l’interruption volontaire de grossesse inscrites dans la loi de 2001 et les propositions insuffisantes de revalorisation des tarifs de l’IVG avancées par le Ministère ne permettent pas d’inverser la tendance actuelle de désengagement de services tant publics que privés.

A l’approche de l’été 2004, les décisions indispensables n’ayant pas été prises par le Gouvernement, les hôpitaux publics, déjà sous-dotés en personnels, ne pourront pas assurer leur mission dans de nombreuses régions.

Des associations dénoncent l’immobilisme volontaire du Gouvernement qui génère des difficultés croissantes inacceptables pour les femmes et les personnels soignants. Elles demandent la publication sans délai des décrets et arrêtés concernant l’IVG médicamenteuse en ville et une revalorisation conséquente des tarifs de l’IVG.

Personnellement, j’aimerais savoir si les syndicat nationaux de gynécologues ont exprimé leur sentiment sur cette non-application de la loi... Car, curieusement, ils semblent rester totalement silencieux. S’ils se sont exprimés, il serait bon qu’ils le fassent à voix haute... pour que tout le monde les entende. Car, quand il s’agit de réclamer une hausse de leurs honoraires ou la défense de leurs intérêts (qu’ils affirment être indissociables de l’intérêt des femmes !!!) , ils sont parfaitement visibles dans la rue, dans les colonnes des journaux et sur les écrans de télévision. Il serait bon que, sur ce point précis et crucial, ils manifestent aussi, clairement, leur solidarité avec les femmes...
Bien entendu, il serait également souhaitable que les syndicats de médecins généralistes, eux aussi, s’expriment à ce sujet...

Martin Winckler

La pétition nationale pour l’application de la loi peut être signée en ligne sur le site Lapetition.com

Vous pouvez aussi envoyer vos signatures directement à l’adresse suivante : petition_ivg@yahoo.com

Associations signataires :

A.N.C.I.C. (Association Nationale des Centres d’Interruption de Grossesse et de Contraception)

M.F.P.F. (Mouvement Français pour le Planning Familial)

C.A.D.A.C. (Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception) 21 ter rue Voltaire 75011- 01 43 56 36 44/48

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